Intégrité écologique

Au canada, l'intégrité écologique est définie par la Commission sur l'intégrité des parcs nationaux du Canada de la manière suivante :

Définitions :

  • l';état d';un parc jugé caractéristique de la région naturelle dont il fait partie et qui sera probablement maintenu, surtout les éléments abiotiques, la composition et l';abondance des espèces autochtones et des communautés biologiques mais aussi le rythme des changements et le... (source : tiac-aitc)
  • Un parc national présente une intégrité écologique lorsque la structure et les fonctions des écosystèmes qui s'y trouvent ne subissent pas... (source : pc.gc)
  • Maintien des processus biophysiques importants qui soutiennent les formes de vie végétale ou animale et qui doivent être préservés sans... (source : losl)
Les infrastructures, les villes, et l'agriculture sont des causes de «mitage du paysage» et de réduction de leur intégrité écologique, comme ici dans l'Indiana (USA), où la fragmentation des écosystèmes progresse, malgré quelques efforts pour protéger les reliques de corridors écologiques boisés
La vocation de corridor biologique de nombreux littoraux et isthmes est contrariée par l'urbanisation et l'artificialisation de ces milieux. (Ici ; Ocean-City, Maryland USA). Il en va de même des berges et vallées.
Canal de Panama : exemple de barrière écopaysagère majeure coupant en deux le continent américain. Hormis par certains insectes et les oiseaux, il est quasi-infranchissable par la faune et les propagules végétales à faible capacité de diffusion géographique. Les ponts et écluses de ce canal n'ont pas été conçus pour avoir des fonctions d'écoducs.

Au canada, l'intégrité écologique est définie par la Commission sur l'intégrité des parcs nationaux du Canada de la manière suivante :

«C'est l'état d'un écosystème jugé caractéristique de la région naturelle dont il fait partie, plus exactement par la composition et l'abondance des espèces autochtones et des communautés biologiques mais aussi par le rythme des changements et le maintien des processus écologiques
Les écosystèmes sont dits «intègres» quand leurs composantes autochtones abiotiques et biotiques (plantes, animaux et autres organismes) et leurs processus (tels que la croissance et la reproduction) ou le déroulement des cycles biogéologiques et naturels sont intacts (dunes ou berges non fixées, clairières et lisières non fixées, etc).

Cette notion chez les anglosaxons nomme fréquemment celle d'«écosystème en bonne santé», que la Directive européenne cadre sur l'eau (DCE) désigne par «bon état écologique» des écosystèmes aquatiques et du bassin versant.

En Europe francophone, la notion d'intégrité écologique (ou écopaysagère) évoque aussi la non-fragmentation des écosystèmes, par des infrastructures de transports (quasi-infranchissables par la majorité des espèces) ou par des zones "polluée" ou très artificialisée hostiles à la faune, à la flore, aux champignons, etc.  ; Il y a «intégrité écologique» quand toutes les composantes de l'écosystème sont normalement et fonctionnellement actives et préservées.

Écologie du paysage

Pour l'Écologie du paysage :'Le principal facteur d«intégrité» est le fait qu'un espace ne soit pas fragmenté par exemple par des infrastructures de transport ou une pollution du milieu par des insecticides, fongicides ou désherbants ou d'autres facteurs tels que la pollution lumineuse pour l'Environnement nocturne.

Si les milieux naturels d'un espace sont préservés, sans être fragmenté pour les espèces qui l'occupent ou qui devraient naturellement l'occuper, on dit qu'il y a intégrité écopaysagère, situation le plus souvent associée à un haut degré de naturalité.

Ceci s'applique à l'environnement diurne, ainsi qu'à l'environnement nocturne, moins connu, qui peut être par exemple perturbé par la'pollution lumineuse'.

Double dimension ; spatiale et temporelle

L'importance spatiale des continuums écologiques est désormais admise par la communauté scientifique, mais une nouvelle dimension, celle de la continuité temporelle est depuis peu aussi explorée.

A titre d'exemple, dans le milieu forestier, de nombreuses espèces produisent des propagules (dont spores de bryophytes, lichens, fougères.. en l'occurrence) nombreuses, mais qui semblent finalement nécessiter des conditions de transport, germination et/ou survie qui ne se trouvent que dans des cœurs d'habitat et en particulier dans des forêts anciennes ;
Une étude récente [1] a montré dans sud de la Suède que dans environ 150 hêtraies récemment inventoriées, il y a de très importantes différences de biodiversité spécifique (nombre d'espèces différentes, au sein d'un groupe ou dans l'écosystème) selon que la forêt soit ancienne (non coupée depuis 350 ans et plus) ou jeune (massifs de moins de 160 ans). Ces 150 forêts ont été classées en «jeunes» et «anciennes» selon des cartes récentes et des XVIIe et XIXe siècles. On y a recherché 64 espèces jugées bioindicatrices et/ou figurant sur la liste rouge d'espèces menacées.

L'importance de la «continuité temporelle de l'état boisé» pourrait être lié à plusieurs facteurs : • la lenteur de la colonisation d'un peuplement jeune (la croissance de certains lichens est elle-même très lente) ; • Certains des bryophytes et lichens ici recherchés sont devenus plus rares et plus localisés qu'il y a 130 ans et plus ; ils produiraient par conséquent moins de propagules, qui se dispersent moins, réduisant d'autant les chances de nouvelles colonisations.  ; • Cetains équilibres importants ne sont peut-être atteints et conservés que dans les forêts les plus anciennes (humus, thermohygrométrie plus stable, portes-propagules plus grands et plus riches en propagules, nourriture plus abondante (ex : pollens et spores d'épiphytes) facilitant des espèces qui disperseraient mieux les propagules ou favoriseraient leur survie (via leurs excréments, mucus, nécromasse, etc. ) dans les forêts anciennes.. espèces vectrices plus nombreuses là où les vieux arbres et bois-morts ou sénescentes sont plus abondants.

Les lichens (hors espèces ubiquistes et pionnières) semblent très sensibles aux facteurs de continuité spatiale et temporelle, peut-être à cause de la nécessaire double présence du champignon et de l'algue symbiotique pour son apparition. (Le lichen est très résistant à la déshydratation, au froid, aux UV, à la chaleur, mais l'algue qui le forme est très vulnérable à ces conditions difficiles, plus fréquentes dans les forêts jeunes, aussi moins résilientes). La croissance des lichens est très lente (il faut jusqu'à un siècle pour quelques centimètres gagnés en diamètre pour certaines espèces). Il se pourrait aussi qu'il faille pour certaines espèces un temps long pour atteindre une maturité autorisant un grand nombre de propagules viables. Enfin dans les forêts jeunes, les individus pionniers ont certainement une moindre diversité génétique que dans une forêt ancienne.

Il ne suffit par ailleurs pas que l'état boisé soit continu ; l'âge même des arbres a une importance (âge moyen de la forêt, et âge des plus vieux arbres). Ainsi, à titre d'exemple, un hêtre de 400 ans, étudié dans un peuplement ancien, abritait onze espèces indicatrices ou de la liste rouge, alors que les arbres voisins inventoriés, âgés d'à peine 110 ans n'abritaient qu'une seule espèce de cette liste. Selon cette étude, en suède, les hêtres ne commencent à apporter un bon support aux lichens «patrimoniaux» que 150 à 200 ans après leur naissance.

En termes de biologie de la conservation, cette étude est un argument de plus en faveur de la conservation de zones protégées (ici forestières, avec des groupes de très vieux arbres et groupe de vieux arbres, au sein desquelles des taches de régénération doivent néanmoins entretenir les stades pionniers, ce qui se fait dans la nature à l'occasion des chablis, petites épidémies ou feux naturels). Ces données éclairent et renforcent aussi l'importance de la prise en compte de la continuité spatiale, mais également temporelle des milieux, dans les cas de réserves naturelles, réintroductions d'espèce, ou de gestion se voulant écologique et par conséquent différentiée d'un espace.

Lois et réglementations

En 1906, les ingénieurs ne se sont pas posé la question d'éventuels impacts écologiques liés à la coupure de l'Amérique par le Canal de Panama, pas plus que par le Canal de Suez qui a «insularisé» l'Afrique

Des habitats ou réseaux d'habitats naturels peuvent être légalement protégés dans certains pays.

L'Europe tente de mettre en place un réseau écologique paneuropéen, dans le cadre d'une Stratégie paneuropéenne de protection de la diversité biologique et paysagère .

Aux États-Unis un projet semblable de réseau écologique panaméricain se trouve confronté aux intérêts du canal de panama qui a séparé les deux sous-continents et qui fait l'objet dans les années 2005-2010 d'un projet d'élargissement.

L'intégrité paysagère et/ou écologique peut théoriquement et pour partie être restaurée par des mesures de «mitigation» (renaturation), peut-être dans le cadre de mesures administratives imposées de type mesures compensatoires ou mesures conservatoires qui après Cartographie des corridors biologiques imposent la constructions d'écoducs, le plus souvent dans le cadre d'études d'impacts, avec enquêtes publiques.
Ces mesures sont encore très rares et ponctuelles, avec fréquemment moins de 3 à 10 projets d'écoduc par grands pays européens riche par exemple (pour les années 1990-2005), le plus souvent sur ou au dessous d'autoroutes, et tout d'abord visant plus la circulation du gibier que de toute la faune et de la flore et des espèces associées.

Liens externes

Notes et références

  1. Science-Direct

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"... de l'intégrité écologique"

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