Pollution

La pollution est l'introduction (substances chimiques, substances génétiques ou énergie sous forme de bruit, de chaleur, ou de lumière ou rayonnement radioactif) dans l'environnement à un point que ses effets deviennent nuisibles à la santé humaine,...

Définitions :

  • Introduction directe ou indirecte, par l'activité humaine, de substances, de vibrations, de chaleur ou de bruit dans l'air, l'eau ou le sol, susceptibles de porter atteinte à la santé humaine, à la qualité de l'environnement, ou aux activités liées à ce dernier. (source : cpns)
  • introduction dans un milieu (air, sol, eau) d'une substance ou d'un facteur chimique, physique ou biologique qui entraîne une perturbation de ce milieu. (source : cocopaq)
  • Introduction, directe ou indirecte, d'un polluant dans un milieu déterminé. Résultat de cette action : présence de ce polluant dans le milieu. (source : planetecologie)
  Pollution   
Pollution de l'air
Pluie acideIndice de qualité de l'air • Atmospheric dispersion modeling • ChlorofluorocarboneAssombrissement globalRéchauffement climatique • Brume de beau temps • Diminution de la couche d'ozoneAérosolSmogPollution intérieure
Pollution de l'eau
EutrophisationDésoxygénationPollution marineAcidification de l'océanMarée noireRuissellementPollution thermiqueEaux usées • Maladie hydrique • Qualité de l'eauEau stagnante
Pollution du sol
BioremédiationHerbicidePesticide
Pollution radioactive
Actinides dans le milieu • Retombée radioactiveIrradiation aiguë
Autres types de pollution
Pollution lumineusePollution sonorePollution visuelle
Législations
Clean Air ActClean Water ActProtocole de Kyoto • Water Pollution Control Act • Protocole de Montréal
Principales organisations
DEFRAEnvironmental Protection Agency • Global Atmosphere Watch • Greenpeace • National Ambient Air Quality Standards
Sujet relatif
Environnement
Déchets dans le canal de Lachine à Montréal
Déchets dans le canal de Lachine à Montréal
Fumée industrielle, souvent assimilée à de la pollution
Fumée industrielle, fréquemment assimilée à de la pollution

La pollution est l'introduction (substances chimiques, substances génétiques ou énergie sous forme de bruit, de chaleur, ou de lumière ou rayonnement radioactif) dans l'environnement à un point que ses effets deviennent nuisibles à la santé humaine, à celle d'autres organismes vivants, à l'environnement ou au climat[1].

L'introduction de substances nocives à des doses inférieures à des normes s'appelle scientifiquement contamination.

Définitions

Étymologie

Pollution vient du latin pollutio qui veut dire «salissure», «souillure»[2].

Sens ancien

Historiquement, la pollution est la contamination (d'une personne, d'un lieu, etc. ) par des substances impures, c'est-à-dire inappropriées au contexte (au sens religieux). C'est par conséquent un mot d'origine religieuse, et qui, de fait, conserve un caractère sacré assez marqué.

Jusqu'au milieu du XXe siècle), son seul usage non religieux était médical : il désignait l'émission de sperme en dehors d'activité réellement sexuelle, essentiellement durant le sommeil des adolescents.

Une définition contemporaine du terme pollution est un phénomène ou élément perturbateur d'un équilibre établi et plus particulièrement si cet élément est nuisible à la vie. La pollution peut être anthropique (c'est-à-dire créée par l'Homme) ou d'origine non humaine

Le Dictionnaire de l'environnement. Les termes normalisés[3] de l'AFNOR définit le polluant comme un altéragène biologique, physique ou chimique, qui au delà d'un certain seuil, et quelquefois dans certaines conditions (potentialisation), développe des impacts négatifs sur tout ou partie d'un écosystème ou de l'Environnement en général.

La notion de pollution nomme par conséquent celle de contamination d'un ou plusieurs compartiments des écosystèmes (air, eau, sol), d'un organisme (qui peut être l'Homme) ou d'un groupe d'organismes, ou ayant une incidence sur l'écosystème, au delà d'un seuil ou norme. La contamination peut surtout s'étendre ou se modifier via le réseau trophique (chaîne alimentaire) (bioconcentration, bioturbation).

Pollution d'origine humaine

Les pollutions d'origine humaine, dites aussi anthropiques, ont de nombreuses formes en pouvant être locales, ponctuelles, accidentelles, diffuses, chroniques, génétiques, volontaires, involontaires, etc.

Cette pollution est une diffusion directe ou indirecte dans l'environnement de polluants. Ce sont fréquemment des sous-produits involontaires d'une activité humaine, comme les émissions des pots d'échappement. Les déchets de produits de consommation courante (emballages, batteries usagées) jetés sans précautions dans l'environnement forment aussi une source de pollution très fréquente. Il peut aussi s'agir de phénomènes physiques (comme la chaleur, la lumière, la radioactivité, l'électromagnétisme, etc. ), dont le caractère impur ou malsain est le plus souvent relatif car dépendant de la dose, de la durée d'exposition, d'éventuelles synergies, etc. Il est relatif :

Pollution d'origine non humaine

Ces pollutions peuvent être :

Législation

D'un point de vue législatif, dans la majorité des pays, le mot «pollution» qualifie la contamination d'un milieu par un agent polluant au delà d'une norme, seuil, loi, ou hypothèse ; il peut s'agir de la présence d'un élément, de chaleur ou rayonnement dans un milieu ou dans un contexte où il est normalement absent à l'état naturel. Généralement, néanmoins, ce n'est pas simplement la présence mais plutôt la surabondance de l'élément dans un milieu où il est naturellement en équilibre (par exemple un métal lourd fixé dans les complexes argilohumiques et peu biodisponible) ou présent en plus faible quantité qui crée la pollution.

La législation européenne définit la pollution comme «l'introduction directe ou indirecte, par suite de l'activité humaine, de substances ou de chaleur dans l'air, l'eau ou le sol, susceptibles de porter atteinte à la santé humaine ou à la qualité des écosystèmes aquatiques ou des écosystèmes terrestres dépendant directement des écosystèmes aquatiques, qui entraînent des détériorations aux biens matériels, une détérioration ou une entrave à l'agrément de l'environnement ou à d'autres utilisations légitimes de ce dernier» et un polluant comme une «substance pouvant entraîner une pollution, surtout celles figurant sur la liste de l'annexe VIII» [4]. Ces définitions abordent le problème de l'eau et évitent ceux des sols qui sera traité par le biais de la directive sol [5].

En France, dans le domaine juridique, pour les produits soumis à des normes ou seuils, on ne devrait par conséquent théoriquement parler de pollution que dans le cas de dépassement des seuils ou normes Ceux-ci sont listés dans un rapport de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS) [6] qui rapporte des valeurs dans un même milieu avec des unités identiques, ce qui n'est pas forcément le cas dans les textes réglementaires. Les valeurs, en vigueur au 1er mars 2006, y sont données pour information. Il convient par conséquent après cette date de vérifier qu'elles n'ont pas été modifiées ou abrogées, et de toujours se référer aux textes originaux.

Inversement, en France, en l'absence de loi ou de normes spécifiques aux pollutions anciennes liées aux séquelles de guerre, des territoires qu'on sait très fortement contaminés (les forêts de la Zone rouge de Verdun par exemple) ne sont pas officiellement reconnues comme pollués ; Aucune recommendation concernant les produits alimentaires issus de ces sols ne semble jamais avoir été émises par les autorités préfectorales ou ministérielles. Ceci vaut pour les champignons qui peuvent fortement accumuler les métaux lourds, mais également pour les sangliers (si des analyses ont été effectuées par des "experts" de l'AFSSA ou d'autres ont montré un dépassement des normes viande, ces résultats n'ont jamais été rendu public... )

Enfin, la Directive cadre sur l'eau introduit clairement qu'une «entrave à l'agrément de l'environnement ou à d'autres utilisations légitimes de ce dernier» peut être reconnue comme une pollution.

Types de pollutions

On parle de «pollution diffuse», quand les sources d'un polluant sont multiples (pots d'échappement, épandage de pesticides.. ) et de «pollution chronique» lors d'émissions répétées ou constante de polluant, et quelquefois lorsqu'un polluant est très rémanent.

Pollution de l'air

Icône de détail Article détaillé : Pollution de l'air.
Pollution atmosphérique au-dessus de Paris
Pollution atmosphérique au-dessus de Paris

La pollution de l'air, provoquée par des polluants dits atmosphériques est plus délicate à efficacement réglementer dans un cadre local ou national que énormément d'autres formes de pollutions (de même pour les pollutions marines). Des conventions mondiales concernent les polluants destructeurs de la couche d'ozone ou les gaz à effet de serre, tous capables de modifier le fonctionnement planétaire du monde vivant.

Pollution des sols

Icône de détail Article détaillé : Pollution du sol.

La pollution du sol peut être diffuse ou locale, d'origine industrielle, agricole (suite à l'utilisation massive d'engrais ou de pesticides qui s'infiltrent dans les sols). Ces pollutions agricoles peuvent avoir plusieurs impacts sur la santé humaine, en touchant des nappes phréatiques d'une part et en contaminant par bioaccumulation les cultures poussant sur ces sols d'autre part.

Pollution de l'eau

Icône de détail Article détaillé : Pollution de l'eau.

La pollution de l'eau peut avoir diverses origines parmi lesquelles :

Pollution par type ou agents polluants

Signalisation de produit polluant
Signalisation de produit polluant

La «pollution sensitive». Récemment, les termes «pollution sonore» et «visuelle» ont été proposés pour désigner la nuisance croissante censée être provoquée par les sons agressifs (voiture, train, avion, musique), les images violentes ou reconnues comme telles (principalement la publicité et la télévision) ou un urbanisme déplaisant. Le terme a été spécifiquement choisi pour relier la pollution «physique» et la pollution «mentale», sans que ce terme se réduise à désigner un dérangement psychique : en effet, il est possible que les «pollutions sonores», surtout, induisent des états de stress et provoquent des maladies somatiques.

Mesures, cartographies

Des atlas ou cadastres des pollutions se mettent progressivement en place aux échelles communales à mondiales pour certains polluants, concernant les émissions et/ou les pollutions de stock.

L'Europe dispose d'un registre européen des émissions polluantes (Eper) couvrant cinquante polluants (eau et air seulement), émis par les principales (grandes et moyennes) installations industrielles. Il a permis de conclure [7] mi 2007 à un «bilan mitigé». Si on observe une diminution de deux tiers des cinquante polluants industriels suivis, surtout azotés dans l'eau (-14,5% dans l'eau), phosphore (-12 % dans l'eau) et dioxines et furanes (-22,5% dans l'air) ; ces améliorations sont contrebalancées par une hausse des émissions de certains polluants dont le CO2 que la commission espérait diminuer grâce à l'introduction du système communautaire d'échange de quotas d'émission.

L'Eper sera en 2009 remplacé par un registre européen des rejets et des transferts de polluants (PRTR européen) construit à partir des données de 2007, cette fois pour plus de 91 substances d'industries dans 65 domaines d'activité. Et les émissions diffuses du trafic autoroutier, chauffage domestique et l'agriculture» y seront ajoutées [8].

Indicateurs

Il est délicat de mesurer l'impact d'un polluant, et il est particulièrement difficile de mesurer l'impact écotoxicologique de polluants agissant en synergies. L'application de l'écotaxe ou du principe pollueur-payeur a nécessité qu'on crée des indices de pollution. L'une des unités retenues en France est le métox, mais seulement pour huit polluants de type métaux et métalloïdes (arsenic, cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel, plomb et zinc).

Règlementations

Règlementation mondiale

Plusieurs conventions mondiales portent sur les pollutions marines, animées par les commissions OSPAR et HELCOM surtout.

La Commission européenne a présenté le 9 février 2007 un projet de directive visant à condamner de manière uniforme au sein de l'Union européenne les crimes environnementaux [9]. Aujourd'hui (février 2007), la définition varie fortement d'un État membre à l'autre, avec des sanctions jugées fréquemment "insuffisantes" par la Commission. Franco Frattini, le Commissaire chargé de la Justice, à la liberté ainsi qu'à la sécurité a déclaré que 73% des «crimes verts» sont causés par les entreprises, il fallait par conséquent les pénaliser plus fortement. C'est ainsi que des amendes allant de 750 000 euros à 1,5 million euros peuvent être infligées, mais aussi pour les personnes, des peines de prison allant de 5 à 10 ans [10].

Les crimes pris en compte par ce projet sont surtout :

Réglementation en France

Si la loi LAURE précise que la source de pollution est l'activité humaine, il existe des sources de gaz toxiques naturelles tels que le volcanisme, cause de gigantesques émissions dans certaines régions. La pollution urbaine est engendrée principalement par les activités humaines : déplacements, distribution d'essence, usines, chauffages, incinérateurs... Les sources humaines polluantes sont en particulier concentrées en milieu urbain, là où les populations exposées aux conséquences sont elles-mêmes concentrées. A Paris, ville très peu industrialisée, la pollution est due essentiellement aux transports automobiles et pour une petite partie aux activités fixes (usines, chauffages, incinérateurs).


Loi sur l'eau

La loi n° 92-3 sur l'eau du 3 janvier 1992 vise une gestion globale de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Elle s'appuie sur des principes de partage de cette ressource entre les usagés et de protection des écosystèmes. Elle soumet à un régime de déclaration et d'autorisation (selon le même principe que la réglementation sur les I. C. P. E) certaines installations, ouvrages et travaux entraînants un prélèvement sur les eaux superficielles ou souterraines, une modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux ou un rejet. La Mission Inter-Service de l'Eau (MISE), regroupement départementale des services de l'État (DDASS, DDAF, DDE, DRIRE, DIREN, …) est chargée d'assurer la police de l'eau.

Afin de permettre une gestion équilibrée de l'eau, la France a été découpée en six bassins versants hydrogéographiques principaux. Sur chacun de ces bassins les modalités de cette gestion sont définies dans un Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE). Ce document se développe en trois points :

Afin de permettre une gestion plus proche des exigences locales, un outil à l'échelle de plus petites unités hydrogéographiques (sous-bassins) a été mis en place : le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE).

Réglementation sur les installations classées

Elle vise à réglementer les installations susceptibles de présenter un danger pour l'environnement, le voisinage ou la personne. Ces installations appelées I. C. P. E. (Installations Classées pour la Protection de l'Environnement), répertoriées dans une nomenclature, sont tenues avant leur mise en activité ou avant un changement ou une diversification de leur activité de présenter un dossier en préfecture répertoriant toutes les nuisances qu'elles sont susceptibles de provoquer et les moyens qu'elles comptent mettre en œuvre pour les prévenir et les réparer le cas échéant. Les activités ainsi répertoriées sont soumises soit à une simple déclaration (dépôt du dossier) soit à une autorisation pour les installations présentant les risques les plus importants. La déclaration doit tout de même faire l'objet d'un récépissé attestant que le dossier est complet et conforme à la législation.

Principe du pollueur-payeur

Icône de détail Article détaillé : Principe pollueur-payeur.

Le principe du pollueur-payeur est le fait de faire assumer la charge financière de la prévention, de la réduction et de la lutte contre la pollution au pollueur. Dans cette optique, les équipements et produits polluants sont plus taxés que des produits dits écologiques. Des incitations financières, comme des réductions d'impôts, visant à promouvoir le développement des énergies renouvelables sont appliquées. Et lors d'une catastrophe écologique (comme une marée noire), le pollueur est censé assumer le nettoyage des zones contaminées.

Notes

  1. [pdf] Définition de la pollution par l'OCDE 1974
  2. «Pollution» sur le site atilf. fr Trésor informatisé de la langue française.
  3. . Lexique français-anglais, anglais-français. Paris La Défense, AFNOR, 1994. - 307 p
  4. (fr) Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau, 23 octobre 2000, Parlement européen. Mis en ligne le 22 décembre 2000, consulté le 20 octobre 2007
  5. (fr) Fiche de procédure - Environnement : stratégie pour la protection et l'utilisation durable des sols, Parlement européen. Consulté le 20 octobre 2007
  6. (fr) Synthèse des valeurs réglementaires pour les substances chimiques, en vigueur dans l'eau, l'air et les denrées alimentaires en France au 1er mars 2006, juin 2006, Institut national de l'environnement industriel et des risques. Consulté le 20 octobre 2007
  7. second rapport d'évaluation, par l'Agence européenne de l'environnement (ÆE)
  8. (fr) Communiqué de la Commission, du 7 juin 2007
  9. (fr) L'UE s'attaque à la "criminalité environnementale", dépêche de l'AFP du 9 février 2007
  10. (fr) Bruxelles veut pénaliser les crimes contre l'environnement, dans le quotidien Le Monde du 7 février 2007

Voir aussi

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"carte pollution eau douce"

L'image ci-contre est extraite du site www.technobiosphere.com

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