Greenpeace
Greenpeace (de l'anglais : paix verte) est une organisation non gouvernementale non violente de protection de l'environnement présente dans plus de quarante pays à travers le monde : en Amérique du Sud et du Nord, en Asie et dans le Pacifique.
Définitions :
- organisation indépendante des gouvernements qui concentre son activité sur 5 aspects de l'environnement : les activités nucléaires, la... (source : equipyrene)
Logo de Greenpeace |
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Contexte général | |
Champs d'action | Écologisme |
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Zone d'influence | Monde entier |
Fiche d'identité | |
Forme juridique | ONG |
Fondation | 1971 à Vancouver (Canada) |
Méthode | Non-violence, Désobéissance civile, Lobbying, Recherche, Innovation |
Financement | indépendance |
Site internet | www. greenpeace. org |
Greenpeace (de l'anglais : paix verte) est une organisation non gouvernementale non violente[1] de protection de l'environnement présente dans plus de quarante pays à travers le monde : en Amérique du Sud et du Nord, en Asie et dans le Pacifique.
L'organisation
Greenpeace nait en 1971 lorsque un groupe de 13 militants pacifistes et écologiques (Paul Watson, Bob Hunter, David Mc Taggart, Patrick Moore, Jim Bohlen, Bob Cummings, Ben Metcalfe, Lyle Thurston, Terry Simmons, Bill Darnell et John Cormack) embarquent à bord d'un vieux chalutier, le Phyllis Cormack, pour empêcher les essais nucléaires américains sur le site d'Amchitka en Alaska. Dès 1972, les États-Unis cessent leurs essais nucléaires atmosphériques.
Très vite, le groupe cherche un nom évocateur de sa double préoccupation : environnement et pacifisme. Les termes green (vert) et peace (paix) sont ceux qui résument le mieux leur démarche.
En 1979 Greenpeace devient une organisation mondiale lorsque les bureaux d'Europe, du Pacifique et d'Amérique se réunissent pour former Greenpeace International. Depuis 1989, le siège est basé à Amsterdam (Pays Bas), c'est là que les campagnes de l'ONG sont définies et coordonnées. Actuellement l'organisation compte près de 3 millions d'adhérents à travers le monde. Greenpeace France, association loi 1901, compte plus de 110 000 adhérents à fin 2007 et 53 salariés.
Les valeurs essentielles de Greenpeace
- Le principe de non violence :
Le principe de non violence est un élément essentiel de la démarche de Greenpeace et est au cœur même de ses actions. Jamais de dégradation de matériels, jamais de violence envers qui que ce soit. Cette tactique d'interposition des volontaires de Greenpeace pour empêcher une nuisance, imposer un temps d'arrêt pour poser le débat, forcer le positionnement des acteurs, a été inauguré par les fondateurs du mouvement qui se placèrent dans la zone d'essai de la bombe atomique américaine en Alaska.
- Indépendance financière et politique :
Pour garder son indépendance, Greenpeace refuse les subventions publiques et les contributions d'entreprises et est financée à 100% par les dons de ses adhérents-donateurs. Cette indépendance politique et financière assure à Greenpeace une liberté totale d'expression et d'action en tout lieu et en toute circonstance.
- Un contre-pouvoir :
Greenpeace mobilise l'opinion publique, construit des rapports de force et oblige les décideurs politiques et économiques à prendre en comptes les problèmes environnementaux. Greenpeace s'impose ainsi comme un catalyseur de changement, un véritable contre-pouvoir indépendant au service des générations actuelles et futures.
- L'application du principe de précaution :
L'identification d'un risque, réel ou potentiel pour l'environnement ou la santé publique doit imposer la prudence et conduire à ne pas entamer ou poursuivre l'activité générant ce risque.
- Enjeux internationaux :
Greenpeace concentre son attention sur les problèmes globaux qui menacent l'environnement au sens large et qui forment des enjeux planétaires : changements climatiques, consommation énergétique, prolifération nucléaire, dégradation de la biodiversité, pollutions génétiques, dissémination des produits toxiques...
La méthode Greenpeace
La méthode de Greenpeace repose en partie sur des actions directes non-violentes quelquefois très médiatisées, qui ont fait sa renommée. S'appuyant sur les retombées de ces actions pour informer les médias et le public, l'organisation agit aussi comme lobby auprès des autorités politiques et des dirigeants d'entreprises afin de promouvoir les changements appropriés. Derrière les actions spectaculaires de Greenpeace, il y aussi le travail essentiel d'expertise, d'investigations techniques et scientifique, de construction d'argumentaires qui fonde les campagnes de l'organisation. Greenpeace a ainsi contribué activement à la majorité des traités internationaux qui protègent l'environnement.
Greenpeace est très réputée pour l'utilisation de bateaux lors de ses campagnes de protestation et d'intervention directe. L'un d'entre eux, le Rainbow Warrior, est devenu célèbre en 1985 dans ce qui a été appelé en France «l'affaire du Rainbow Warrior» ou «l'affaire Greenpeace» : les services secrets français l'ont fait couler avec deux mines magnétiques positionnées sous sa coque par des plongeurs de l'armée française dans le port d'Auckland alors que celui-ci se préparait à une croisière de protestation contre les essais nucléaires français de Moruroa. Au cours de cet attentat organisé par le gouvernement français, le photographe Fernando Pereira a été tué par l'explosion de la deuxième mine magnétique.
La Flotte Arc-en-Ciel
Depuis sa création l'organisation a utilisé des navires pour mener des campagnes à travers toutes les mers du globe. Si il lui arrive d'affréter des bateaux, elle en a aussi acheté qu'elle transforme pour mener à bien ses missions. Le plus emblématique est sans doute le Rainbow Warrior coulé en 1985 dans un attentat des services secrets français. En 2007, la flotte comprend cinq navires :
- le Rainbow Warrior II ;
- le MV Arctic Sunrise ;
- l'Argus/Moby Dick ;
- le Beluga II ;
- le MV Esperanza.
Les campagnes
Après avoir consacré ses premières années à la lutte contre les essais nucléaires ainsi qu'à la défense des espèces (en particulier contre l'extinction des baleines), elle se consacre à de nombreux thèmes. Greenpeace demande :
- Une lutte efficace contre la pollution chimique (surtout par l'élimination des substances chimiques toxiques) ;
- La protection des forêts anciennes et la lutte contre la destruction de l'Amazonie ;
- Une lutte efficace contre le réchauffement climatique ;
- La préservation des mers et du milieu marin ;
- La fin de la course aux armements, condition nécessaire à la paix ;
- L'abandon de la culture des OGM en plein champ ;
- La sortie du nucléaire (civil et militaire) ;
- L'interdiction de l'immersion des déchets radioactifs ;
- La promotion d'un modèle de développement durable.
Elle soutient les énergies renouvelables et relaie les campagnes de sensibilisation sur l'application du protocole de Kyoto, surtout aux États-Unis. Greenpeace milite aussi pour la sauvegarde de la biodiversité, contre les rejets toxiques et les organismes génétiquement modifiés.
Greenpeace s'est aussi opposé à la filière nucléaire des réacteurs à neutrons rapides : voir à ce sujet Superphénix, réacteur en démantèlement sur le site nucléaire de Creys-Malville.
Les victoires de Greenpeace
1971 : Suite à la première action de Greenpeace, les États-Unis stoppent leur campagne d'essais nucléaires à Amchitka, en Alaska[2].
1978 : Les actions de Greenpeace mettent fin au massacre des phoques, chassés pour leurs peaux, dans les Iles Orkney, en Ecosse[réf. nécessaire].
1982 : A la suite des actions directes menées en mer contre les baleiniers, la Commission Baleinière Internationale adopte un moratoire sur la chasse commerciale[réf. nécessaire].
1989 : Adoption par les Nations Unies d'un moratoire sur l'utilisation des filets dérivants. Greenpeace avait révélé le caractère destructif de cette méthode de pêche[réf. nécessaire].
1994 : la convention de Bâle interdit l'exportation de déchets toxiques, des pays OCDE vers des pays non OCDE[réf. nécessaire].
1997 : Après une longue campagne initiée en 1988 avec d'autres ONG, les ministres des pays industrialisés adoptent le Protocole de Kyoto qui doit permettre de limiter les émissions de gaz à effet de serre[réf. nécessaire].
2000 : Après plusieurs années de pression, le groupe St Gobain – Lapeyre s'approvisionnera à 100% fin 2005 en produits FSC (conseil de bonne gestion forestière) [réf. nécessaire].
2002 : Suite à dix années de campagne en Amazonie, l'exploitation de l'acajou fait enfin l'objet d'un moratoire, et est inscrit à la CITES (la convention sur le commerce mondial des espèces menacées d'extinction). Cette inscription permettra d'assurer la survie de cet arbre, son commerce étant mieux contrôlé[réf. nécessaire].
2001-2006 : En avril 2001, suite aux actions de Greenpeace, un accord est conclu avec le gouvernement de Colombie-Britannique et les exploitants forestiers pour protéger 20 vallées de forêts primaires et suspendre temporairement les coupes dans 68 autres vallées. Début 2006, ce sont plus de 2 millions d'hectares de forêts primaires qui sont enfin protégées[réf. nécessaire].
2005 : Le protocole de Kyoto, ratifié par 164 Etats sur 193, entre enfin en vigueur ; il a force de loi[réf. nécessaire].
2006 : Les multinationales du soja ont adopté un moratoire de 2 ans sur l'achat de soja provenant de zones nouvellement déforestées en Amazonie[réf. nécessaire].
2006 : Après des semaines de campagne de Greenpeace contre l'exportation du Clemenceau en Inde et pour le respect de la convention de Bâle, le Président de la République ordonne le rapatriement du navire en France, en attendant que le tribunal administratif se prononce sur le fond juridique du dossier[réf. nécessaire].
Réseaux
Greenpeace a rejoint le collectif "Stop-EPR" qui s'oppose aux projets d'un réacteur pressurisé européen à Olkiluoto (Finlande) ainsi qu'à Flamanville (Manche).
Depuis 2006, Greenpeace France est membre du collectif l'Alliance pour la planète aux côtés d'autres associations de protection de l'environnement telles que Les Amis de la Terre ou WWF.
Personnalités
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Livres
- Philippe Lequenne, Dans les coulisses de greenpeace (Paris, L'Harmattan, 1997). ISBN 2 7384 5358 9
Liens externes
- (en) Site officiel de Greenpeace International
- (fr) Greenpeace France
- (fr) Greenpeace Canada
- (fr) Greenpeace Suisse
- (fr) Greenpeace Belgique
- (fr) DVD "Greenpeace : Opération Plutonium" : Un documentaire en 5 épisodes sur les coulisses de Greenpeace
- (en) témoignage sur Greenpeace de Patrick Moore, dans le wall street journal
- (fr) témoignage sur Greenpeace de Patrick Moore, dans le wall street journal
Références
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"... pas à prévenir Greenpeace ..." L'image ci-contre est extraite du site veracruz.over-blog.net Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur. Voir l'image en taille réelle (1944 x 2592 - 546 ko - jpg)Refaire la recherche sur Google Images |
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