Déchet en mer / Déchets en mer
Les notions de «déchets en mer» ou «déchets marins» ou «débris marins» regroupent :
Les notions de «déchets en mer» ou «déchets marins» ou «débris marins» regroupent :

- des déchets d'origine naturelle (ex : bois flotté) et/ou
- des déchets d'origine anthropique trouvés en mer (en surface, entre deux-eaux, sur les fonds marins ou dans les sédiments) ou sur les plages (dont dans les laisses de mer).


Remarque : pour les anglophones, la notion de «marine debris» peut inclure des déchets trouvés dans les lacs ou réservoirs. En français, il s'agit seulement des déchets trouvés en mer..
La plupart des déchets d'origine humaine trouvée en mer, comme altéragènes physiques, chimiques ou biologiques sont une pollution. De nombreux animaux meurent après avoir ingérés certains de ces déchets. (A titre d'exemple, suite à des autopsies d'individus trouvés morts, des enchevêtrements de déchets marins ont été signalés dans les intestins de 6 des 7 espèces de tortues marines du monde entier[1]. La fondation Cousteau et d'autres organismes alertent l'opinion publique sur le fait que l'ingestion de jouets et d'autres déchets de plastique est devenu une cause courante de mortalité d'Albatros, toutes les espèces d'albatros étant vulnérables ou en danger de disparition)
Données quantitatives
En mer, les déchets flottants de plastique, exposés aux vagues ainsi qu'aux UV solaire deviennent cassant et se fragmentent progressivement. Dans les années 1980, on a constaté que des milliards de petits fragments de plastiques étaient présents jusque dans l'océan austral, bien au sud de la convergence antarctique, en mer de Ross[2]. On en a depuis trouvé dans toutes les mers du globe. On ignore quel impact environnemental ils peuvent avoir à moyen et long terme. Dans ces zones éloignées, de nombreux albatros meurent le gésier plein de dizaines de jouets en plastiques qu'ils ont ingérés en mer ;
Il y aurait selon des estimations récentes[3] plus de 100 millions de tonnes de déchets en plastique dispersés dans les océans du monde ; 20% proviendrait de pertes ou rejets directs en mer (abandon d'engins de pêche et de déchets, pertes de containers, naufrages.. ) mais 80% proviendraient des bassins versants continentaux[4]. Une grande partie de ces déchets sont des objets conçus pour être jetables ainsi qu'à usage unique, des articles de consommation. Les plastiques industriels provenant d'avant le stade de produit fini forment environ 10% des déchets trouvés sur les plages, dont granules de plastique.
Selon les régions du monde, le plastique formerait 60 à 80 % de la masse des déchets trouvés en mer et sur les côtes[5], atteignant des taux de 90 à 95 % dans certaines régions du monde selon l'ONU[6]. Tous les compartiments de l'océan mondial semblent touchés ; On trouve des déchets de plastiques de l'arctique à l'antarctique ainsi qu'à toutes les profondeurs ; Les autopsies faites par le laboratoire d'Algalita sur 600 poissons de grands fonds (Myctophidæ) capturés dans l'océan Pacifique ont montré que plus de 50 % de ceux-ci avaient ingéré des fragments de plastiques (retrouvés dans leur tube digestif). L'un d'entre eux, bien que ne mesurant que 6,3 cm avaient 84 petits morceaux de plastique dans l'estomac.
Enjeux et problèmes
Récemment, avec l'utilisation croissante de polymères de synthèse (matières plastiques principalement), de verre, d'inox très peu dégradables, l'impact des déchets marins d'origine humaine a pris une importance croissante[7].
Ces déchets sont inesthétiques, mais ils sont aussi dangereux ;
- ) pour des raisons de biotoxicité affectant les écosystèmes marins et de nombreux organismes marins, dont surtout les poissons, oiseaux de mer, reptiles marins, mammifères marinss (dont cétacés) et/ou
- ) parce que certains de ces déchets forment une menace physique pour les navires ; Rien qu'en 2005, il y a eu 269 déclaration d'accidents maritimes dus à des collisions avec des déchets flottants ou entre deux eaux ou submergés qui ont causé 15 morts, 116 blessés et 2.9 million d'US dollars de pertes [8].
De plus, les déchets flottants très lentement dégradables et transportés sur de grandes distances par les courants sont un des vecteurs possibles de diffusion d'espèces envahissantes ou invasives. Les additifs ou composants de ces plastiques préoccupent les chercheurs, surtout le bisphénol A.
Typologies de déchets trouvés en mer


Outre les déchets liquides ou gazeux, ou de granulométrie très fines (nanoparticules, microparticules, poussières, etc. ) solubilisés dans l'eau, on peut classer les déchets d'origine anthropiques trouvés en mer en différentes catégories aux impacts différents, selon leur origine et caractéristiques :
- déchets lentement dégradables : Selon le NOAA, Il faut environ un million d'années pour qu'une bouteille de verre soit entièrement dégradée et réintégrée dans l'environnement
- déchets biodégradables (biomasse et/ou nécromasse : ce sont par exemple les bois-flotté provenant des chantiers, coupes rases lessivées par les fortes pluies ou des restes d'inondations ou tsunamis ayant emporté en mer des éléments de construction en bois, cadavres de cétacés, poissons, oiseaux, et laisses de mer végétales). Des déchets de type nécromasse, sont par exemple des restes de végétaux (déchets de l'agriculture ou de l'alimentation jetés dans les fleuves), des cadavres animaux dont de cétacés blessés, asphyxiés dans des filets de pêche ou perturbés qui meurent en mer ou échoués. S'y ajoutent des millions de cadavres de poissons blessés par les filets ou rejetés en mer car sans intérêt commercial, des cadavres de tortues tuées par des filets ou l'ingestion de sacs plastiques confondus avec des méduses, des cadavres d'oiseaux mazoutés, empoisonnés, morts par ingestion d'objets en plastique et/ou d'hameçons attachés à un fil et un flotteur. Des espèces-gibier tombés des falaises lors de chasse ou battues sont aussi emportés en mer, s'ajoutant aux cadavres d'animaux domestiques (bovins, porcins, volailles.. ) surtout emportés lors des grandes inondations de zones d'élevages ou après certains tsunamis. Ces cadavres dont une partie seront consommés par des oiseaux marins peuvent peut-être transporter et diffuser des pathogènes susceptible de poser des problèmes épidémiologiques ou écoépidémiologiques.
- déchets d'origine terrigène (apportés à partir des terres émergées ou des ports, via les fleuves, les littoraux ou les estuaires et lagunes) ou déchets émis en mer (volontairement ou involontairement "perdus" ou "immergés" par les navires.
- déchets diffus émis en quantité dispersées, ponctuellement dans l'espace et dans le temps ou de manière chronique (ex : perte de terre agricoles lessivées par les pluies et érodées par les vents, responsable d'une turbidité croissante des cours d'eau, et de zones marines mortes)
- déchets plus ou moins dégradables ou biodégradables
- déchets plus ou moins toxiques
- macro-déchets ou micro-déchets (on peut dans ce cas les classer selon leur taille, poids, densité.. )
- déchets flottants ou déchets immergés (ex : sédiments portuaires clappés en mer, épaves, déchets volontairement jetés en mer, munitions immergées, etc. )
- déchets «lourds» (sauf s'ils peuvent être dégradés en petites particules, ils ne sont pas emportés à distance par le courant, on les trouve par conséquent près de leurs zones d'émission (exemple : billes de plomb de chasse ou de ball-trap, toxiques, trouvées dans les estuaires ainsi qu'à proximité des côtes). Néanmoins, ces billes rondes peuvent venir de loin, surtout des hauteurs du bassin versant situé en amont emportées par les pluies et les cours d'eau qui dont commencé à les éroder.
- munitions immergées ; des centaines de dépôts de munitions anciennes ont été créés en mer après les guerres mondiales (plus de 100 ont été cartographié, rien qu'en France, Belgique et Royaume-Uni), par conséquent certains abritent des dizaines de milliers de tonnes de munitions conventionnelles et/ou chimiques qui se délitent lentement dans l'océan ou les sédiments et qui peuvent être dispersées par les chaluts de pêche ou des tsunamis.
Presque tous les objets fabriqués par l'homme peuvent être retrouvés en mer, dont surtout : sac plastique, bouteilles et autres contenants (tonneaux, bidons, containeurs.. ) de verre et plastique, jouets en plastiques et divers autres déchets de plastique et poylstyrène, corde, déchets médicaux, restes de casiers, chaluts, ligne et autres filets de pêche, restes de navires, déchets alimentaires, excréments et déchets solides rejetés en mer par les navires, déchets de stations de forage ou de dégazages en mer sont communément trouvés en mer et sur les côtes.
De nombreux animaux s'asphyxient ou se piègent et meurent de faim en entrant dans des récipients dont ils ne peuvent sortir ou en ingérant des objets qu'ils ne peuvent digérer (Albatros par exemple).
Cas spécifique des filets de pêche perdus en mer
Ces filets perdus (aussi dits "«Ghost Nets»", soit "«Filet-fantôme»" pour les anglophones) posent des problèmes spécifique en ce qu'ils continuent à capturer des animaux marins (poissons dont thons, requins.., gros crustacés, mammifères marins (dont dauphins, marsouins, dugongs, phoques, otaries.. ), tortues marines et certains oiseaux (plongeurs), longtemps après que les filets aient été perdus ou abandonnés. Ces animaux y soufrent, y meurent ou y sont inutilement blessés.
Ce sont des filets maillant dérivant ou de chaluts endommagés et volontairement abandonnés en mer, ou encore des filets perdus par leurs propriétaires suite à une tempête, une avarie, ou un accrochage sur un récif ou une épave. Les filets produits depuis la deuxième guerre mondiale en nylon ne sont plus biodégradables, et continuent à piéger les animaux, les tuant par asphyxie ou provoquant leur mort de faim, ou des infections et une diminution des chances de survie suites aux lacérations et amputations qu'ils induisent. [9].
Cas spécifique du matériau «plastique» (polymères stables divers)
Le plastique est le matériaux qui occupe la part dominante (et croissante) des déchets trouvés en mer. Diverses études ont montré qu'on trouve désormais des particules de plastique dans toutes les mers du monde ainsi qu'à toutes les profondeurs.
Parce qu'il est peu dégradable, quatre-vingts pour cent des débris marins seraient désormais en matière plastique, alors que cet élément n'a significativement commencé à s'accumuler que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et plutôt depuis les années 1960. [10]. De plus les plastiques contiennent des stabilisants (plomb ou cadmium dans les PVC par exemple) et des colorants ou divers additifs toxiques qui sont libérés dans l'eau par lente érosion ou par photodégradation (pour les objets flottants ou échoués) [11]

Les Nurdles sont des granules de plastique de moins de cinq millimètres de diamètre en forme de bille ou de disque. Ils sont la matière première utilisée en plasturgie. Déversés dans la nature lors d'accidents. Ils sont quelquefois appelés "larmes de sirènes", comme les petites perles de plastiques qui résultent de la dégradation et de l'érosion dans le sable de morceaux de débris de plastiques plus grands. Ces nurdles sont couramment trouvés dans les canaux et les fleuves qui les amènent en mer. De nombreux animaux les ingèrent en les confondants avec des œufs de poissons auxquels ils ressemblent. [12]. De plus, ces petits morceaux de plastiques absorbent des toxiques tels que les PCB et d'autres polluants susceptibles d'agir comme des perturbateurs endocriniens et d'interagir avec les capacités de reproduction des poissons (agents féminisants, facteurs de délétion de la spermatogenèse.. )
Les Sacs plastiques sont aussi avalés, entiers ou sous forme de débris, car confondus avec des méduses ou une algue flottant entre deux eaux. Ils peuvent obstruer l'appareil digestif de l'animal qui les a avalé. [13] Les sacs en plastique peut provoquer la mort de faim de l'animal qui en a avalé un en limitant la circulation des aliments dans le tube digestif de l'animal ou en entretenant une sensation de satiété par le fait que l'estomac reste plein d'un volume non dégradable).
Une étude des macrodéchets récupérés en 1994 par les filets de chalutiers du Nord-Ouest Méditerranéen, autour des côtes de l'Espagne, de France et d'Italie a montré une forte concentration moyenne de déchets (1935 macrodéchet/kilomètre carré en moyenne, formés à 77% de plastique, dont 93% étaient des sacs en plastique).
Quelques pays ou régions ont de par le monde interdit l'usage des sacs plastiques dans les supermarchés. Certaines firmes se sont auto-limitées en utilisant des cabas payant ou des sacs en papier.
D'autres objets de plastique (briquets, cartouches et nombreux gadgets de plastiques et autres jouets d'enfants, etc. sont ingérés par des animaux qui quelquefois en meurent. Il est possible que le fait qu'après un certain temps ils sont couverts d'un biofilm et/ou d'œufs d'organismes marins renforce leur appétence pour certains animaux (albatros, surtout qui se nourrissent quasi-exclusivement en pleine mer).
Origine, cinétique et localisation des déchets marins



La mauvaise gestion des déchets sur les continents et les activités humaines (activité portuaire et de pêche surtout) sont à l'origine de rejets involontaires (accidentels) ou volontaires (ex : poissons ou crustacés sans valeur commerciale ou dont la vente est interdite, rejets illégaux de polluants dont via dégazage en mer, etc. ) de millions de tonnes de déchets tous les ans.
Nombre des déchets flottants (ou de même densité que l'eau), une fois dispersés dans les océans tendent à se re-concentrer :
- en surface,
- sur certaines portions des littoraux
- ou en profondeur dans les zones spécifiques, en fonction des points d'émission, des vents, marées et des courants, mais également selon de la masse, la densité (cf. flottabilité) et la vitesse de dégradation ou Biodégradabilité de ces déchets. [14].
Une meilleure connaissance des courants marins commence à permettre de modéliser l'origine et le trajet de certains déchets marins.
On estime que les porte-conteneurs perdent plus de 10 000 conteneurs par an en mer (le plus fréquemment au cours d'une tempête). [15]
Une quantité considérable de déchets provient de rejet direct en plein mer. Ainsi en 1992, des milliers de Friendly Floatees (jouets de bains pour enfants ; tortues bleues, canards jaunes, castor rouges et grenouilles vertes en plastique ont été perdus dans l'Océan Pacifique lors d'une tempête. Des jouets provenant de cette cargaison ont ensuite été retrouvés quasi partout dans le monde, ce qui a permis à l'océanographe Curtis Ebbesmeyer ainsi qu'à ses environ 1 000 observateurs (les «[www. beachcombers. org beachcombers]» [16] ainsi qu'à d'autres chercheurs de mieux connaître les courant océaniques, en retrouvant, quelquefois plusieurs décennies après des légos (environ 3 millions de légos perdus en mer), des jouets de bains, des morceaux d'avion ou des déchets médicaux échoués sur les plages ; D'autres incidents semblables ont eu lieu avant cette date, avec le même potentiel de suivi des courants, par exemple, quand le Hansa Carrier a perdu en mer 21 conteneurs contenant surtout 80 000 chaussures Nike pourvue d'un numéros de série individuel et unique[17]. En 2007, le MSC Napoli accidenté dans la Manche a perdu plusieurs centaines de conteneurs, dont la majorité se sont échoués sur la Jurassic Coast anglaise, site du patrimoine mondial de l'unesco. [18].
On a d'abord supposé que la majorité des déchets marins provenaient de rejets directs en mer, mais il semble à présent que près des quatre cinquièmes de ces déchets soient en fait apportés en mer via les cours d'eau[19] à partir des inondations, des envols de décharges ou du ruissellement urbain via les collecteur d'eaux pluviales. Ainsi, en 1987 la marée de seringues (seringue Tide) a été le nom donné à une vague de déchets médicaux échoués sur 80 km de côtes de l'état du New Jersey après avoir été perdu par l'immense décharge de New-York (Fresh Kills Landfill [20]) à Staten Island. La ville de Neww-York a du payer 1 million de dollars pour aider à la dépollution[21], [22].
Curtis C. Ebbesmeyer a montré que les courants marins avaient reconcentré d'immenses quantité de déchets flottants ou en suspension dans les couches supérieures de certaines zones marines. L'une d'entre elles est un grand vortex de courants marins appelé «Gyre subtropicale du Pacifique nord». Des déchets de plastique plus ou moins finement fragmentés y sont regroupés par milliards sur une surface comparable à celle du Texas, centrée entre l'Oregon et Hawaï. Elle est appelée «Great Pacific Garbage Patch» (Plaque de déchets du Pacifique nord en Amérique du Nord. Jusqu'à une époque récente, les débris de toute nature apportés là subissaient une rapide biodégradation, et nourrissaient des organismes marins. Les activités humaines y apportent désormais des débris toxiques et/ou peu biodégradables (dont différentes sortes de polymères et des débris de bateaux). Les matériaux plastiques y sont photodégradés en fragments et particules de plus en plus petits, en conduisant quelquefois à la production de produits polluants. Le caractère durable des matériaux plastiques de ce «vortex de déchets» est discuté dans «Homo disparitus» de Alan Weisman.
Selon Charles Moore, suite aux travaux menés avec le navire de recherche l'Alguita, en collaboration avec Ebbesmeyer, dans cette zone, le ratio entre plancton et déchets de plastique serait en moyenne de 1 à 6 (6 kg de plastique pour 1 kg de plancton en moyenne!) [23], avec dans au moins un cas 47 fois plus de plastique que de plancton[24]. Cette immense décharge quelquefois qualifiée de «Soupe de plastique» [25] tourne lentement sur elle-même et est constamment alimentée par de nouveaux déchets apportés par les courants provenant du Japon. Parfois, une légère modification des courants ou des vents du sud-ouest inhabituellement forts poussent une partie de ces déchets vers les côtes d'Hawaï ou la côte ouest des états-unis, y rapportant des déchets qui datent quelquefois de la Seconde Guerre mondiale, avec dans quelques cas des messages dans des bouteilles à la mer ou d'autres objets qui ont permis de les dater et connaître leur origine[26].
Certains objets dont l'utilisation est datée (tels les boules de verre servant de flotteurs aux filets [27] peuvent aussi apporter des indications sur la cinétique de déchets de même densité et volume susceptibles de suivre le même trajets.
Mesures prises et pistes de solutions
Des initiatives privées et de collectivité et d'ONG se développent (par exemple en Europe, avec le soutien de la fondation Nicolas Hulot, un réseau EcoNav est en construction pour aider les plaisanciers volontaires à naviguer en diminuant leur empreinte écologique et en diminuant leurs déchets et leurs impacts environnementaux[28]).
Le droit de l'environnement a aussi pris une importance croissante, nomtamment pour le contrôle et la répression du déballastage/dégazage en mer et du rejets de déchets.
Législation
L'immersion délibérée de déchets en mer est proscrite pour certains objet ou substances, et contrôlée par droit mondial avec surtout :
- La La convention de Londres (1972) interdit les rejets volontaires de déchets en mer, mais ne couvre pas les rejets accidentels. Elle impose aussi aux pays ayant une façade maritime de publier un état cartographié des sites où reposent des dépôts de Munitions immergées avant que la convention ne soit entrée en vigueur. Cette carte devait être publiée pour l'an 2000, dernière limite.
- La convention MARPOL ; Convention mondiale pour la prévention de la pollution par les navires du 2 novembre 1973 complétée par le protocole de 1978, dit MARPOL 73/78, et ses deux amendements. Cette convention vise à diminuer la pollution des mers, dont via les rejets de déchets, le pétrole et la pollution par les gaz d'échappement [29]
Droit européen
En 1972 et 1974, des conventions ont été signée à Oslo et Paris, qui ont respectivement abouti à l'adoption de la Convention OSPAR visant le contrôle et la réduction de la pollution marine dans le nord-est Océan Atlantique. [30] La Convention de Barcelone fait de même pour la Méditerranée.
Une directive-cadre sur l'eau de 2000 vise à restaurer le bon état écologique des bassins versant, qui par conséquent - avant 2015 dernière limite - ne devraient plus apporter de déchets en mer. [31].
Au Royaume-Uni, le projet de Marine Bill (projet de loi sur la mer) vise à assurer des mers propres, saines, sûres, productives et la diversité biologique des mers, par une meilleure mise en place du développement durable de l'environnement marin et côtier[32].
Droit des États-Unis
En 1972, le Congrès des États-Unis a adopté une loi sur l'immersion de déchets en mer, en donnant à l'Agence de protection de l'environnement (EPA) le pouvoir de surveiller et réglementer l'immersion des boues d'épuration, des déchets industriels, des déchets radioactifs et de substances biologiques dangereuses dans les eaux territoriales du pays [33]. Cette loi a été modifiée seize ans plus tard pour surtout y inclure les déchets médicaux [34]. Il est actuellement illégal de rejeter des matières plastiques, sous quelque forme que ce soit, dans toutes les eaux des états-unis.
En 2008, la Législature de l'État de Californie a examiné plusieurs projets de loi visant à diminuer les sources de déchets marins, suite aux recommandations du Conseil de protection des océans de la Californie[35]
Propriétaire et responsable de déchets flottants
En Europe et dans plusieurs pays, hors cas spécifiques (séquelles de guerre, catastrophes naturelles... ), le dernier propriétaire d'un déchet reste responsable de son devenir et de ses conséquences, et le principe pollueur-payeur pourrait s'appliquer dans de nombreux cas. En Europe le droit commence à criminaliser les actions de dégradation de l'environnement ou du bien commun qu'est l'océan mondial. Dans certains pays, en matière d'impact environnemental ou sanitaire, et/ou s'il y a mort d'homme, le juge peut établir une responsabilité sans faute. Le principe de précaution prend aussi une importante croissante.
Le Droit maritime et de la propriété, et le droit mondial de la mer disent des choses sur la fortune de mer, mais également sur les biens perdus en mer. Le devoir de secours en mer est dans le droit anglais associé à une règle voulant que quelqu'un qui risque sa vie pour sauver des biens et la propriété d'autrui d'un péril devrait être récompensé. Sur terre, la différention entre perte délibérée et perte accidentelle a conduit au concept de «trésor". Au Royaume-Uni, les biens récupérés en mer suite à un naufrage doivent être déclarés à un Receveur d'épaves, pour - s'ils sont identifiables - être restitués à leur propriétaire légitime. [36].
Les macro-déchets flottants (poutres et grosses pièces de bois surtout) peuvent être source d'accident et par conséquent de responsabilité pénale lorsque ils ont été volontairement jetés en mer. Ils posent des problèmes spécifiques pour la Sécurité maritime car pouvant endommager les coques, les hélices, des prises d'eau, des écluses, les filets de pêche, etc. et n'étant pas repérables par les radars. Une grande quantité de macro-déchets coulent rapidement en mer, et certains sont pas, peu, lentement ou difficilement dégradables ou biodégradables. Les déchets à risque infectieux jetés en mer (dont effluents et poubelles des navires) peuvent être source de risque sanitaire (via pêche, baignade)
Certaines zones d'accumulation de déchets, comme la mer des sargasses sont aussi des zones de reproduction de poissons migrateurs (plusieurs espèces d'anguilles dans ce cas). On trouve dans ces zones des quantités importantes de micropolluants adsorbés sur du pétrole ou des matières plastiques. Cette zone et quelques autres recueillent de grandes quantités de déchets flottants qui s'y concentrent, quelquefois en s'engluant dans des nappes de pétrole aussi rapportés par les vents et courants dans ces zones spécifique. Dans ce cas, il est probable que des synergies d'impact se produisent et affectent toute la faune et flore locale et migratrice ou de passage. Définir les responsabilité n'est plus possible. Une meilleure traçabilité des plastiques et des objets, et les rendre plus dégradable ou biodégradable sont deux pistes de solution explorées.
Voir aussi
Liens externes
- (en) NOAA Marine Debris Program – page de l'US National Oceanic and Atmospheric Administration
- (en) Marine Debris Abatement – Page de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA)
- (en) Marine Research, Education and Restoration – page de l'Algalita Marine Research Foundation
- (en) Beach Litter – Page de l'UK Marine Conservation Society
- (en) Harmful Marine Debris (Gouvernement australien)
- (en) The trash vortex – Greenpeace
- (en) High Seas GhostNet Survey – US National Oceanic and Atmospheric Administration, surveillance par GhostNet
- (en) Rubber Duckies Map The World – CBS News
- (en) Social & Economic Costs of Marine Debris (Coûts économiques, par l'US NOAA)
- (fr) Ensemble contre le septième continent
- (fr) Macro-déchets sur le littoral de Haute-Normandie
Bibliographie
Notes et références
- ↑ NOAA (voir liens externes)
- ↑ Gregory, Kirk et Marbin, Pelagic tar oil, plastics and other litter in surface waters ot the New Zealand sector ot the southern ocean, and on Ross dependency shores. New Zealand Antarctic Record, 6,1984, n° 1 (p. 131-143).
- ↑ Document de sensibilisation de The Algalita Marine Research Foundation (AMRF), fondation californienne située à Long Beach, et www. plasticdebris. org
- ↑ Faris, J. and Hart, K., «Seas of Debris» («Des mers de déchets») : A Summary of the Third International Conference on Marine Debris, N. C. Sea Grant College Program and NOAA, 1994, title page.
- ↑ Gregory, M. R., Ryan, P. G. 1997. Pelagic plastics and other sealimite persistent synthetic debris : a review of Southern Hemisphere perspectives.. In Cœ, J. M., Rogers, D. B. (Eds. ), Marine Debris- Sources, Impacts, Solutions. Springer-Verlag, New York, pp. 49-66.
- ↑ United Nations Environment Programme : www. marine-litter. gpa. unep. org
- ↑ (en) Faits à propos des déchets marins
- ↑ Infos sur les débris marins, NOAA, consulté le 2008-04-10)
- ↑ [http ://news. bbc. co. uk/1/hi/scotland/highlands_and_islands/6248366. stm "pêche fantôme" Tuer les oiseaux de mer ; BBC News consulté 2008-04-01
- ↑ Alan Weisman, Le Monde Sans-nous, 2007, pages 112 à 128 | Ed St. Martin Thomas Dunne | IBN = 0312347294
- ↑ «Polymères Are Forever» (page consulté 2008-07-01, éditée par Alan Weisman / Orion magazine)
- ↑ Les Plastiques empoisonnent toutes les mers du globe (en anglais), BBC News, Page consultée le 2008-04-01 et créée le 7 décembre 2006
- ↑ [http ://www. unep. org/regionalseas/marinelitter/publications/docs/anl_oview. pdf ONU, Marine Litter : Une analyse d'ensemble, consulté le 2008-08-01, édité en 2005 par le PNUE
- ↑ (en) la pollution envahit une petite île du Pacifique (accès 2008-04-01) CNN, 28 juillet]] 1998 par Gary Strieker)
- ↑ Article, consulté : 2008-04-08, page créé le 19 juin 2001, par Janice Podsada pour le National Geographic)
- ↑ Article intitulé How sneakers, toys and hockey gear help ocean science, par Marsha Walton, pour CNN, édité le 2003/05/28, consulté le 24 aout 2008)
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- ↑ Page BBC News, page du 22 janvier 2007 consultée le 2008-04-08
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- ↑ Fresh Kills Landfill sur le Wikipédia anglais]
- ↑ article du 8 décembre 1987, rédigé par Alfonso Narvæz pour The New York Times (consulté le 2008-06-25)
- ↑ Un résumé du projet complet de conservation et du plan de gestion document de février 1995, consulté le 2008/0/25 du programme de restauration de l'estuaire de New-york dans le New-jersey (New York-New Jersey Harbor estuaire Programme)
- ↑ C. J. Moore, S. L. Moore, M. K. Leecaster, and S. B. Weisberg, A Comparison of Plastic and Plankton in the North Pacific Central Gyre, Marine Pollution Bulletin, 13 February 2004
- ↑ [http ://www. cawrecycles. org/issues/marine_debris "Stopper la marée montante de la pollution par les déchets en mer", par "les californiens contre le gaspillage " (Californians Against Waste) Site consulté 2008-04-01
- ↑ Ebbesmeyer qualifie cette zone de «soupe épaisse d'eau de mer et de particules de plastique» ("thickening ocean soup of plastic dust")
- ↑ page de Curtis C. Ebbesmeyer, intitulée «Drift from the Damned», consultée le 2008 08 24
- ↑ page consacrée aux flotteurs de filets en verre
- ↑ Guide-Exposition de la Fondation Nicolas Hulot et du réseau EcoNav (2008,17 pages, PDF téléchargeable)
- ↑ topic_id=258&doc_id=678 Convention mondial MARPOL pour la prévention de la pollution par les navires, de 1973, telle que modifiée par le Protocole de 1978 y relatif (MARPOL 73/78) ; consulté 2008-05-29 OMI (Organisation maritime mondiale)
- ↑ Convention OSPAR (OSPAR, consultée 2008-05-29)
- ↑ [Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour l'action communautaire dans le domaine de la politique de l'eau
- ↑ Marine Bill (Source : DEFRA, Royaume-Uni, consulté 2008-07-29)
- ↑ [http ://epw. senate. gov/mprsa72. pdf protection marine, de la recherche, et les sanctuaires de la loi 1972 | consulté 2008-05-29 29 décembre 2000, Sénat des États-Unis (PDF)
- ↑ [http ://www. epa. gov/history/topics/mprsa/02. htm Immersion de déchets en mer de la Loi sur l'interdiction des mines 1988 2008-05-29 21 novembre 1988, US EPA
- ↑ [http ://www. cawrecycles. org/issues/marine_debris "Stopper la marée montante de la pollution par les déchets en mer", par "les californiens contre le gaspillage " (Californians Against Waste) Site consulté 2008-04-01
- ↑ Pouvez-vous garder les marchandises provenant de navires échoués ? nouvelle BBC News publiée le 22 janvier 2007, consultée 2008-05-29 (BBC)
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