Résilience

La résilience écologique est la capacité d'un écosystème, d'un habitat, d'une population ou d'une espèce à retrouver un fonctionnement et un développement normal après avoir subi une perturbation importante (facteur écologique).

Définitions :

  • capacité d'une communauté ou d'un écosystème de maintenir ou de rétablir un niveau souhaité de diversité, son intégrité et ses processus écologiques suite à une perturbation. (source : ccfm)
Après un incendie, l'écosystème forestier a une certaine capacité à "cicatriser" ainsi qu'à se reconstituer. Cette capacité de résilience écologique varie selon le contexte biogéographique et historique.
Exemple illustrant la capacité des arbres à contribuer à la résilience écologique ; L'épave métallique de l'Edith Cavel coulé en 1825 près de l'estuaire du Maroni, entre France et Surinam s'est rapidement couvert d'arbres d'essences pionnières bien qu'exposée en été à une température diurne très élevée.
A l'Ouest de la Nouvelle Orléans, 6 mois après le passage de l'Ouragan Katrina

La résilience écologique est la capacité d'un écosystème, d'un habitat, d'une population ou d'une espèce à retrouver un fonctionnement et un développement normal après avoir subi une perturbation importante (facteur écologique).

On évoquera par exemple la résilience d'un écosystème forestier pour décrire sa capacité à se reconstituer suite à un incendie ; à partir de la banque de graines du sol, des propagules apportées par l'air, l'eau ou des animaux ou à partir de rejets, ou de la cicatrisation d'individus résistants au feu.

Origine du concept

De nombreux indices laissaient penser que la diversité et la complémentarité des organismes présents dans un milieu étaient les gages d'un meilleur auto-entretien de l'écosystème («système auto-catalytique»)
Des chercheurs aussi différents que James Lovelock ou David Tilman ont montré l'importance de la biodiversité pour la résilience, le premier au travers de son «hypothèse Gaïa», et le second lors de ses travaux sur la biodiversité.

David Tilman, avec l'Université St-Paul (Minnesota, États-Unis) a étudié l'utilité de la biodiversité dans la prairie de cette région, à partir de 1982, en mesurant la productivité de la prairie sur 207 parcelles plantées d'espèces locales contrôlées. Certaines parcelles étaient «monospécifiques» (ne contenant qu'une seule espèce végétale), les autres en contenant des quantités croissantes, avec différentes associations. En 1988, une très grave sécheresse (la pire depuis au moins 50 ans) a affecté la région des prairies, tuant toutes les récoltes avec trois milliards de perte pour les agriculteurs. L'équipe de D. Tilman a dans ce cas constaté que certaines parcelles avaient spectaculairement résisté à la sécheresse. Il s'agissait systématiquement des parcelles les plus riches en biodiversité. La productivité de parcelles n'abritant qu'une ou deux espèces de plantes était six fois moindre que celles des parcelles composées de 15 à 25 espèces, ce qui confirmait l'importance des associations d'espèces adaptées à une zone biogéographique, les unes captant mieux l'azote de l'air, d'autres l'eau de profondeur, etc. La biodiversité est aussi une diversité fonctionnelle permettant aux communautés d'espèces, autrement dit à l'écosystème d'exploiter au mieux toutes les ressources du lieu et du moment. Cette étude portait sur la diversité spécifique (des espèces), mais il semble que la diversité génétique joue un rôle aussi important, surtout dans les populations naturellement quasi monospécifiques des milieux extrêmes (sub-polaires, sub-désertiques, salés, etc. )

Plus tard, en 1996 dans le même esprit, le projet européen BIODEPTH a associé huit pays qui ont étudié la biodiversité de 480 parcelles. En 1999 les observations de David Tilman étaient confirmées : Plus la diversité fonctionnelle des espèces était importante, plus l'écosystème était productif et résilient face aux perturbations[1].

Interventions humaines

Colonisation spontanée d'un champ après arrêt de la culture (en Pologne). Ici, des graminées, puis des arbres apparaissent spontanément, en commençant par des espèces et essences pionnières. Il peut cependant falloir des siècles ou millénaires pour effacer complètement les traces de l'Agriculture intensive

L'Homme peut par des travaux divers (dont plantations) tenter d'accélérer le processus naturel de résilience, on parle de techniques génie écologique ou de gestion restauratoire.
L'école de sylviculture Prosilva cherche à copier les processus naturels de résilience plutôt qu'à s'y substituer.
Akira Miyawaki a été un pionnier de l'utilisation d'espèces locales et diversifiées pour la restauration de sols, de forêts de protection et de boisements à grande échelle sur des sites très dégradés, au Japon, puis dans divers pays tropicaux.

Phénomène spontané, lorsque les conditions sont réunies

Un exemple intéressant, visible sur Google Earth, est celui de la zone interdite de Tchernobyl où en dépit d'une radioactivité élevée, les loups et les ours sont spontanément revenus, alors que de nombreuses autres espèces, d'oiseaux surtout, recolonisent la zone depuis que l'agriculture et la chasse y ont disparu (sachant qu'il est trop tôt pour savoir si cette recolonisation perdurera et quels seront les impacts de la radioactivité sur ces écosystèmes et ceux qui sont touchés à distance via les migrations d'oiseaux surtout)

Voir aussi

Notes

  1. Résumé/communiqué des conclusions de Biodepth

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"Relation entre la résilience à ..."

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