Corridor biologique
L'expression «corridor biologique» (ou Biocorridor) désigne un ou des milieux reliant fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une espèce ou un groupe d'espèce (habitats, sites de reproduction, de nourrissage, de repos, de migration, etc.
Définitions :
- ce qui fait lien, les routes afin de préserver la biodiversité. Les routes pour que tous les animaux puissent se promener en restant protégés... (source : sionaidaitnotreplaneteetnotreargent.over-blog)
L'expression «corridor biologique» (ou Biocorridor) désigne un ou des milieux reliant fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une espèce ou un groupe d'espèce (habitats, sites de reproduction, de nourrissage, de repos, de migration, etc. ).
Ces structures écopaysagères permettent de connecter ou reconnecter entre elles plusieurs sous-populations (patchs). Elles permettent la migration d'individus et la circulation de gènes (animaux, végétaux ou fongiques) d'une sous-population à l'autre.
La restauration d'un réseau de corridors biologiques (maillage ou trame écologique) est une des deux grandes stratégies de gestion restauratoire ou conservatoire pour les nombreuses espèces menacées par de la fragmentation de leur habitat). L'autre, complémentaire, étant la protection ou la restauration d'habitats.
Définitions
Corridor : De manière générale, dans le champ de l'Écologie du paysage, le mot corridor désigne toute liaison fonctionnelle entre des écosystèmes ou entre différents habitats d'une espèce (ou d'un groupe d'espèces interdépendantes), autorisant sa dispersion et sa migration. Les corridors assurent ou restaurent les flux d'espèces et de gènes qui sont vitaux pour la survie des espèces et leur évolution adaptative. Ils sont par conséquent vitaux pour le maintien de la biodiversité animale et végétale et pour la survie à long terme de la majorité des espèces.
Les animaux, les plantes ou les gènes doivent se déplacer pour se perpétuer. Pour chaque espèce et quelquefois pour certaines communautés d'espèces, il est vital que les individus qui les composent (et/ou leurs propagules) puissent se déplacer. Même des espèces fixées, telles que les moules ont besoin à certains moments de leur vie de migrer ou de se déplacer (larves). De nombreuses espèces, végétales surtout, se font transporter par d'autres à l'état de graine ou de propagule. Ces déplacements et les déplacements migratoires permettent aux individus d'évoluer dans l'espace au grès des saisons ou de la disponibilité en nourriture. Ils sont vitaux pour la survie, le développement et l'évolution des espèces.. Mais les déplacements du Vivant nécessitent des conditions propres à chaque espèce ou groupe d'espèce. Il est possible que dans un contexte de modifications climatiques la disponibilité en corridors soit encore plus essentielle pour la survie de nombreuses espèces.
Les notions de corridor biologique et de corridor écologique sont des notions récentes et en évolution, découlant de l'écologie du paysage, une des branches de la biogéographie. Elles désignent les structures éco-paysagères (sites et réseaux de sites) réunissant les conditions de déplacement d'une espèce (animale, végétale ou fongique.. ) ou d'une communauté d'espèces, ou de leurs gènes. L'ensemble enchevêtré de ces corridors forme la trame d'un maillage écologique ; réseau complexe local et planétaire.
On tend à distinguer :
- Le corridor biologique, désignant tout corridor spécifique à une espèce donnée, y compris du point de vue des échanges génétiques,
- Le corridor écologique, structure spatiale plus large n'engageant pas forcément de notion génétique. Un corridor écologique peut rassembler divers sous-corridors biologiques (on parle dans ce cas de Zone de connexion biologique (ZoCoB) ).
- Le réseau écologique ; la totalité fonctionnel des corridors, aux échelles paysagères et supra-paysagères.
Remarques sur les définitions
- Le corridor biologique est fréquemment un milieu vivant tout autant formé par les espèces qui le composent que par ses caractéristiques géomorphologiques : il n'est figé ni dans le temps ni dans l'espace. Seule la fonction de connexion est durable.
- Il peut être immatériel à nos yeux (odeur de l'eau guidant le saumon dans la mer vers la source de sa rivière natale)
- Un corridor pour une espèce peut être une barrière pour une autre espèce. (Ex : fleuve)
- Il se distingue des éléments adjacent, de la matrice écopaysagère par des caractéristiques spécifiques (physionomie, caractéristiques pédogéologiques, orientation, couple thermo-hygrométrique, odeurs, etc. ).
Les éléments du paysage qui forment un corridor ;
Ce sont des espaces ne présentant pas d'obstacles au déplacement des espèces reconnues (obstacles matériels ou immatériels). Ils doivent par conséquent être aussi exempts de dérangement/perturbation et pollutions nuisibles à ces espèces. Ce sont le plus souvent des éléments naturels, mais quelquefois artificiels ayant une valeur fonctionnelle de substitution. (Une haie vive agricole, en particulier si elle est bordée d'une bande enherbée et/ou d'un fossé ou cours d'eau peut pour partie remplir les fonctions de conduction d'une bande boisée, d'une ripisylve ou d'une lisière naturelle).
Les éléments du paysage qui ne sont pas des corridors ;
Certains aménagements peuvent rappeler les corridors biologiques sans en être réellement. Il ne faut pas confondre les voies artificielles «renaturalisées» avec de véritables corridors biologiques. À titre indicatif, voici quelques exemples qui ne sont pas des corridors biologiques :
- un simple chemin de randonnée, fréquenté par des centaines de promeneurs,
- une rivière canalisée et coupée par des barrages infranchissables ou dont les berges ont été bétonnées.
Ainsi, tout aménagement paysager formant continuité (chemin de promenade, piste cyclable, bande boisée, etc. ) ne forme pas forcément un corridor. La physionomie en forme de taches du paysage ne suffit pas à en faire des corridors, c'est la réalité de la fonction de conduction écologique qui les définit.
Historique
La notion apparait à la suite des théories de l'écologie du paysage, et surtout de la fragmentation écologique ou théorie de l'insularisation écologique. Elle fait aussi appel à la théorie de la percolation, appliquée au paysage ainsi qu'aux écosystèmes.
Des chercheurs et quelquefois des collectivités anglosaxonnes ou des ex-pays de l'Est ont, dès les années 1990, produit de premières cartes approchant ces notions, le plus souvent pour des milieux continentaux. Le concept est diffusé, voire encouragé par l'UICN, et certains promoteurs du projet MAB (Programme Man and Biosphere) de l'UNESCO.
L'écologie urbaine s'est rapidement saisie de la notion de corridor au travers de projets de type Trames vertes. Certaines villes allemandes comme Berlin ou Stuttgart ont depuis plus de 20 ans une cartographie très précise de données utiles pour identifier la fragmentation écologique dont certains aspects étaient approchés, y compris la fragmentation des continuums thermo-hygrométriques.
Dès les années 1990, l'Australie développe des projets de corridors à échelle continentale. En Suisse, le Bureau d'étude ECONAT autour de Guy Bertoux a contribué à perfectionner et vulgariser le principe et la cartographie.
En France dans les années 1990 et 2000, un travail innovant de sensibilisation accompagné d'actions de terrain s'est développé en Région Nord/Pas-de-Calais d'abord dans le cadre des expérimentations de contrats de corridors biologiques (à partir de 1995) puis de la Trame verte et de la Trame verte et bleue, mais d'autres approches ont été développées en Isère, en Alsace, en bord de Loire, en région parisienne, ou par certaines agglomérations (Dunkerque, Brest.. ). Dans ce cadre de nombreux modes de cartographie ont été testés et mis en œuvre ; Sous l'impulsion des DIREN, et quelquefois des DDE, les études d'impact ou paysagère ont progressivement intégré ce type de cartographie, avec un retard comparé aux pays nordiques, et surtout comparé aux Pays-Bas qui mettent en œuvre des études d'impacts et des mesures compensatoires poussées pour leurs nouvelles infrastructures.
Le réseau IENE [2]grâce au programme européen COST 341 [3], a permis 3 symposiums internationaux sur le thème de la fragmentation écopaysagère par les infrastructures (autoroutières principalement, bien que le réseau traite théoriquement aussi des canaux et voies ferrées). Parallèlement un réseau de scientifiques (IALE) [4] s'est développé. Un des objectifs de ces réseaux et de contribuer à la mise en place du réseau écologique européen (Infra Eco network Europe).
En France, les université de Rennes et Montpellier ont formé des pôles de recherche sur le thème de l'écologie du paysage à partir de travail de quelques pionniers dont Françoise Burel et Jacques Baudry à l'université de Rennes.
Avec le soutien de l'Europe, des groupes de travail INTERREG sur les indicateurs de développement durable, la biodiversité et la trame verte [dont projet CBNI "Cross Border Natural Infrastructure Project" ou Projet "cartographie de l'infrastructure naturelle transfrontalière" (CINT) ]. En 1998, FNE a lancé en une opération "Cordon de la Vie" pour inciter les communes à créer des corridors biologiques et des zones tampon autour des espaces protégés, tout en demandant, comme le WWF que les forêts soient gérées en un réseau, intégrant un réseau de forêts anciennes et protégées pour leur biodiversité.
En 2007, après un été particulièrement sec et chaud, l'Australie crée le premier corridor climatique, transcontinental, de 2.800 km de long, affichant une double volonté de protéger la biodiversité et prendre en compte le réchauffement climatique.
Le problème : la fragmentation écopaysagère
Or, les impacts des activités humaines se développent de manière exponentielle depuis le XIXe siècle. Elles ont physiquement ou fonctionnellement interrompu ou morcelé un grand nombre des corridors écologiques, par des barrières écologiques ou des goulots d'étranglements construits au travers des infrastructures naturelles. Ainsi l'agriculture industrielle, l'urbanisation, l'industrialisation et le développement des infrastructures construites, en particulier depuis le XIXe siècle, conduisent à une fragmentation écologique croissante des paysages et des écosystèmes. Même les grands fleuves sont actuellement quasi tous divisés en sections par des barrages hydroélectriques et des retenues d'eau qui gênent ou interdisent la remontée des espèces aquatiques.
Cette fragmentation écologique semble être devenue l'une des premières causes de régression de la biodiversité.
Les milieux naturels sont de plus en plus morcelés et réduits, et les corridors biologiques le sont aussi. Divers freins, barrières, verrous ou goulots d'étrangement - parce qu'ils fragmentent anormalement les écosystèmes - limitent ou interdisent le déplacement normal et nécessaire de la faune et de la flore, des gènes au sein des espèces et de leurs habitats, particulièrement pour les migrateurs. Les effets de la fragmentation écopaysagère sont complexes et mal connus. Le roadkill en est un des aspects les plus connus. Les infrastructures les plus «opaques» aux déplacements animaux et végétaux ou à haut risque de road-kill (mortalité animale par collision avec véhicules) semblent rester le réseau de transport routier, autoroutier et ferroviaire (ligne TGV), mais les données accumulées depuis 20 ans montrent que des pollutions diffuses telles qu'induites par les pesticides et les engrais ont un impact qui pourrait avoir été très sous-estimé. Certains polluants sont désormais également reconnus pour leur capacité à fragmenter l'espace, c'est le cas des pesticides qui sont épandus sur des superficies considérables et croissantes, transformant ces espaces en barrières pour de nombreuses espèces.
Certaines espèces sont reconnues comme particulièrement utiles ou importantes pour le fonctionnement des écosystèmes ainsi qu'à ce titre protégées par la loi. Par exemple, le hérisson et les amphibiens, dont respectivement plus d'un million et plusieurs millions d'individus sont encore annuellement victimes de la circulation dans un pays comme la France, bien que leur nombre ne cesse de se diminuer. C'est pour permettre la survie de la biodiversité que certaines collectivités et organisations développent des stratégies de remaillage écologique du territoire.
Pour mesurer et compenser les impacts de la fragmentation écopaysagère par les infrastructures, et pour suivre et/ou restaurer les corridors biologiques, il faut pouvoir les cartographier : la cartographie des corridors biologiques est une discipline récente, complexe et en pleine évolution. Voir l'article détaillé : cartographie des corridors biologiques.
Rôles du corridor biologique
Les corridors biologiques sont nécessaires à la biodiversité, à quelque échelle que ce soit. Ils peuvent avoir diverses fonctions vis-à-vis des espèces qui les utilisent :
- Conduit : Il peut servir de simple couloir de dissémination des espèces animales, végétales ou fongiques
- Habitat : Le corridor peut être un habitat ou un refuge où les espèces effectuent la totalité de leurs cycles biologiques
- Filtre : Ce qui est favorable à une espèce ne le sera pas nécessairement pour d'autres. Un corridor peut conduire une espèce et en bloquer une autre.
- Source : Le corridor peut lui-même former un réservoir d'individus colonisateurs…
- Puits : …ou à l'inverse, former pour certaines espèces un des espaces colonisé par une (des) population (s) source (s) à la périphérie des espaces sources ou de la matrice paysagère
Nature du corridor biologique
La théorie scientifique est unificatrice, mais chaque corridor biologique est un cas spécifique, qui ne répondra qu'aux besoins de certaines communautés d'espèces, et quelquefois pour un temps donné ou pour une partie de l'année (cf migrations saisonnières). Sa nature est par conséquent intrinsèquement liée à celle des espèces qui l'utilisent, et inversement. Il change selon la taille, les besoins trophiques et le mode de déplacement des espèces (course, vol, nage, reptation ou déplacement passif pour de nombreux organismes (végétaux surtout, avec par exemple le transport de pollen par les abeilles, de graines par des granivores, par flottation passive, etc).
Dans la réalité, les corridors sont complexes et accueillent fréquemment de nombreuses espèces, qui elles-mêmes modifient les caractéristiques du corridor (qu'il s'agisse de plantes, de champignons ou d'animaux, par exemple grands herbivores, castors, etc).
La nature et l'apparence du corridor dépend aussi de l'échelle spatiale et temporelle de l'observateur.
- Homogène fonctionnellement, un corridor s'avère néanmoins former à échelle locale une mosaïque hétérogène de milieux, fréquemment complexe.
- Afin de garantir la compatibilité des corridors avec un maximum d'espèces animales, végétales ou fongiques, et de reconstituer un réseau écologique global, obtenu par superposition des réseaux spécifiques, il est important que les corridors soient mieux interconnectés, mais également qu'ils conservent ou retrouvent un certain niveau de complexité.
- Sans être réellement fractale, la trame écologique est multi-scalaire (multi-échelle) : elle s'insère forcément à la fois dans le réseau local, régional, national, européen, paneuropéen et planétaire.
Corridors artificiellement reconstitués
Alors que les ex-pays européens de l'Est protégeaient ou restauraient déjà des corridors pour de nombreuses espèces, les pays francophones ont orienté leurs premières expériences (écoducs) sur quelques espèces-gibier de la grande faune (cerf, chevreuil, sanglier.. ). Il s'agissait, exclusivement dans le cadre de mesures compensatoires de leur permettre de traverser les autoroutes ou voies ferrées qui fragmentaient leurs territoires ou ceux des chasseurs. Un corridor destiné à reconnecter deux massifs boisés pour des chevreuils n'aura pas les mêmes fonctionnalités ni le même aspect qu'un couloir de migration pour les cigognes, un passage pour les batraciens (batrachoduc) sous une route ou un couloir assurant la migration de tel papillon menacé, ou facilitant la dispersion des graines de telle ou telle espèce végétale.. Néanmoins tous participent du même projet ; le remaillage écologique du territoire, des échelles locales à planétaire. Dans tous les cas, la création d'un corridor devrait engendrer une valeur ajoutée en faveur de l'environnement et ne pas s'effectuer aux dépens d'écosystèmes relictuels. Il serait contradictoire d'assécher une zone humide au prétexte d'y faire passer un corridor boisé, ou de supprimer des arbres morts en prétextant la mise en sécurité d'un corridor biologique qui est aussi un chemin de promenade.
Types de corridors
Typologie générale des corridors
Dés 1986, FORMAN et GODRON établissaient une typologie basée sur leur structure. D'autres typologies se sont basées sur des aspects fonciers, ou sur le caractère "ouvert" ou "fermé" des milieux ou encore sur les habitats qu'ils abritent.
On distingue désormais le plus souvent :
- structure linéaire (étroits; ces corridors abritent en particulier des espèces de lisières forestières et des eaux). Ce sont par exemple des haies, fossés, talus, ripisylves, etc...,
- structures plus larges accueillant à la fois des espèces de lisière et celles ne vivant que dans les "cœurs" d'habitats (ex : forêts) ;
- structure-gué (suites d'ilôts-refuges («stepping zones» pour les anglophones)
- Zones-tampon ou zones secondaires ;
Selon le contexte et l'échelle de la «matrice» paysagère reconnue, le mot corridor est utilisé avec des sens variables.
Typologie écologique des corridors
Les corridors les plus faciles à appréhender sont des continuums écopaysagers fonctionnels, reprenant fréquemment, mais pas forcément les caractéristiques végétales des milieux qu'ils joignent ;
- continuum forestier ou boisé : forêt, bois, zones arborées ou buissonnantes, et leurs lisières-écotones le cas échéant
- continuum agricole extensif : bocages, pâturage, prairies et zones d'agriculture bio convenant à certaines espèces
- continuum prairial : prairies, bocage, cultures isolées, vergers
- continuum paludéen (zones humides) : prés de fauches et prairies inondables, cultures en zones alluviales, mangroves..
- continuum aquatique : réseau des cours d'eau, mares et plans d'eau du réseau hydrographique (quelquefois qualifié de Trame bleue )
- continuum géomorphologique : couloirs d'avalanches, coulées de débris ou torrentielles (dans les zones montagneuses)
Ces continuums s'articulent autour d'éléments spécifiques tels que :
- Les barrières montagneuses et leurs cols, qui concentrent et orientent certains flux migratoires et de gènes
- Les littoraux, cours d'eau, fossés et cordons boisés qui structurent surtout les continuums aquatiques et paludéens.
- les milieux marins, incluant le réseau complexe et encore mal connu des corridors biologiques sous-marins utilisé par exemple par les tortues marines, les mammifères marins, de nombreux poissons (anguilles, saumons, thons... ) et de grands crustacés tels que les langoustes et les homards pour leurs migrations saisonnières ou de reproduction.
- Le bocage de haies vives qui complète et étend énormément le continuum forestier pour nombre d'espèces
- Les haies, chemins agricoles pour le continuum agricole extensif
- Les dunes littorales, etc.
Par delà ses caractéristiques morphologiques, un corridor est d'abord défini par un ensemble de «conditions favorables» à la vie ainsi qu'à la circulation des espèces, et par conséquent au maintien de la biodiversité. Certains facteurs longtemps reconnus comme secondaires, ont néanmoins une grande importance :
- Continuum thermo-hygrométriques
Les mesures conjointes de température et d'humidité montrent que l'effet de tranchée (créé par exemple par une route traversant une forêt ou une prairie) ou de simples effets de lisières (ex : en bordure d'une coupe à blanc) peuvent se traduire par des chutes importantes et durable de l'hygrométrie et une forte augmentation des écarts de température (mais aussi de luminosité et de vent), avec des impacts qui ont longtemps été très sous-estimés. Or, Les continuums thermo-hygrométriques, invisibles à nos yeux sont d'une importance primordiale pour nombre d'espèces très sensibles à ces paramètres.
- Corridor «de noir» (offrant un environnement nocturne de qualité, et par conséquent exempt de pollution lumineuse)
Depuis 3,7 milliards d'années, l'activité biologique de la flore et de la faune est régulé par une horloge interne hormonale calée sur l'alternance du jour et de la nuit (rythme nycthéméral). Éclairer certaines espèces à des moments où elles ne le sont normalement pas entraîne de profondes modifications de leur comportement (ex : les volailles pondent en plein hiver). Une grande partie des espèces vivant ou se déplaçant de nuit sont lucifuges (fuient la lumière), surtout chez les invertébrés. Pour d'autre les lampes sont au contraire une source fatale d'attraction. On peut parler pour ces espèces de besoin d'intégrité de l'environnement nocturne. Dans les deux cas la lumière est un facteur (immatériel) de fragmentation de leur habitat. Ces espèces ont besoin de corridors écologiques plongés dans l'obscurité la nuit. De plus, à cause de leurs yeux plus sensibles, les espèces nocturnes sont fréquemment très sensibles à l'éblouissement. Notons que ces espèces ne se déplacent le plus souvent pas lors des fortes pluies, tempêtes, gels. Dans ces cas l'éclairage de sécurité, d'une route voisine par exemple, ne semble pas poser a priori de problème, mais l'asservissement de l'éclairage aux conditions météo n'est quasiment jamais mis en œuvre. Les luminaires et surtout les rangées de lampadaires forment dans ce cas des barrières lumineuses qui repoussent ou produisent un attrait fréquemment fatal pour ces espèces.
- Corridor d'air propre
La qualité de l'air, vis à vis des pesticides surtout, est un facteur déterminant voire majeur pour de nombreuses espèces (invertébrés surtout). Il faut par conséquent faciliter des couloirs d'air propre sur les corridors biologiques. C'est un des rôles dévolus aux zones tampon, mais dans les cas des pesticides et des nitrates, ou de l'ozone une pollution de fond circule sur de vastes superficies, qu'il convient de diminuer à la source, tant que faire se peut. Si le corridor doit passer dans une zone qu'on sait polluée (par des pesticides ou autre), on peut tenter d'atténuer les impacts des ces polluants en élargissant les zones tampon et en y facilitant les conditions d'épuration de l'air (par les végétaux, les champignons surtout). A titre d'exemple, Les propagules de lichens, bien que aisément dispersées par le vent, n'arrivaient pas à franchir un simple boulevard périphérique pour s'implanter côté ville[5]
- Corridor de calme
Si quelques espèces commensales de l'homme sont peu sensibles au dérangement et surtout au bruit ou à la présence humaine, ce n'est pas forcément le cas, surtout pour les animaux chassés depuis longtemps.
Mise en place d'un corridor biologique
Cadre légal
Les corridors biologiques peuvent être régionaux, mais le réseau écologique est créé et/ou protégé dans un contexte forcément à la fois local, régional, national et mondial. Historiquement, les corridors ont d'abord été des projets étatiques dans les ex-pays de l'Est de l'Europe, et principalement construits sur le volontariat, le partenariat et l'écocitoyenneté, et en grande partie sur le bénévolat dans les pays européens, avec des solutions mixtes aux USA ou en Australie.
Pour ce qui concerne la biologie de la conservation, le cadre juridique global est celui de la protection des espèces et de la Biodiversité, et par conséquent d'un réseau suffisant d'habitats naturels. Il est peu à peu devenu une des priorités, tant à échelle mondiale (Convention sur la Diversité Biologique (CDB) initiée par la conférence de Rio, Juin 1992) qu'aux échelles locales, en passant par l'échelle européenne : Convention de Berne à l'origine du réseau Emeraude (Conseil de l'Europe, 1979), Directive Oiseaux (Union Européenne, 1979) et Directive Habitat (Union Européenne, 1992) à l'origine du réseau Natura 2000 (Union Européenne, 1992), Maastricht : établissement d'un programme d'action visant à la mise en place d'un REP (Réseau Ecologique Paneuropéen, 1993) … Pour ce qui relève de l'aménagement et de la gestion du territoire, c'est le droit de la propriété foncière qui contraint le plus le travail des acteurs de terrain. De multiples solutions de partenariat public privé ou de travail avec des conservatoires et gestionnaires de milieux naturels sont en cours d'expérimentation, de l'échelle communale aux échelles supra-étatiques.
En France Jusqu'à la loi Voynet, l'État français n'avait prévu ni stratégie globale, ni priorité, ni moyens financiers et humains pour réparer les impacts du morcellement et de la destruction des habitats naturels sur la biodiversité. La loi Voynet et son schéma de services Espaces naturels et ruraux prévoit un dispositif stratégique que les collectivités régionales et locales ont à décliner aux échelles paysagère et locales avec leurs administrés. Seuls quelques régions et départements sont engagés dans cette démarche, avec peu de réalisations pratiques, mais une montée des formations et documents de planification et d'aménagement. Les mesures compensatoires sont la première source d'actions sur le terrain ;
Réaliser un corridor...
Chaque espèce exige un certain type d'infrastructure naturelle et une certaine échelle de maillage. La disparition des espèces ayant lieu par paliers imprévisibles et quelquefois brutaux, il faut prévoir une qualité et un volume suffisant de maillage pour garantir la bonne efficacité de l'infrastructure naturelle. Certaines espèces peuvent nécessiter un réseau de corridors à maille jointive. Une seule rupture peut fragiliser l'espèce et compromettre sa pérennité (ex : barrage infranchissable dans un cours d'eau pour le saumon…) La structure générale d'un corridor écologique s'appuie sur la présence de différentes strates : mucinale, herbacée, arbustive, arborée. Au niveau de la composition végétale, des essences régionales adaptées au milieu sont préférables. La présence d'eau (fossés, mares, réseau hydrographique) multiplie le nombre d'espèces qui utiliseront potentiellement le corridor. L'orientation et la qualité du raccord du corridor avec les zones nodales sont aussi des facteurs déterminant. L'orientation doit être choisie selon le contexte existant ainsi qu'à venir, local et global, et des zones à connecter, des vents dominants, etc. Quant au raccord du corridor, il doit offrir une pespective rassurante pour les animaux : l'espace d'arrivée ne doit pas être totalement découvert ni totalement fermé.
Avant de concrétiser sur le terrain la mise en place de corridors biologiques, on peut se poser de nombreuses questions :
- quelle taille optimale des mailles selon le milieu et quelles priorités pour atteindre un effet de seuil ou un effet auto-stabilisant ?
- quels rapports idéaux entre volume / largeur / longueur, maxima et minima des infrastructures naturelles et quels corridors biologiques pour le maintien des fonctions écologiques ?
- quel rapport entre les différents volumes et surfaces : zones protégées, zones périphériques et zones tampons ?
- quel choix de technique de reconquête pour reconstituer à faible coût un substrat riche et vivant sur des terrains pollués ou d'agriculture intensive ?
- quelles espèces cibles et indicatrices ?
- quels moyens de mobilisation de la population (riverains …) ?
Conditions de réussite
Un corridor biologique peut être un système complexe long à mettre en place. Il nécessite des études préalables sur le terrain afin de déterminer exactement les besoins locaux des espèces (étude d'impact, cartographier les corridors, et il faut quelquefois le temps que les animaux le découvrent et apprennent à l'utiliser… (on peut quelquefois les y aider, par ex en dispersant sur le corridor des excréments de sangliers ou de cervidés, de l'espèce et des groupes qu'on voudrait y voir passer). Bien qu'on ne puisse pas «programmer» la réussite d'un tel système, le respect des principes de bases accroit les chances de succès.
La complexité des écosystèmes
Le réseau écologique doit respecter la complexité des écosystèmes. Plus un milieu est complexe (creux, bosses, zones d'ombre, de soleil, milieu boisé, secs/humides, strates herbacées, etc. ), plus il est susceptible d'accueillir une faune et une flore riches et diversifiées. La complexité est aussi temporelle, les espèces pionnières ont besoin de milieux neufs qu'il faut quelquefois leur procurer artificiellement. Le vivant se développe et se différencie en fonction d'une multitude de facteurs. On peut par conséquent offrir tout un panel de biotopes, afin qu'un grand nombre d'espèces puisse y trouver refuge ou simplement utiliser ces biotopes comme corridors biologiques. Le corridor doit offrir à ses usagers une grande hétérogénéité de milieux, écologiquement cohérente, pour qu'un grand nombre d'espèces puisse y trouver les conditions nécessaires à sa vie, au moins le temps du déplacement dans le corridor (refuge, habitat, nourriture …)
Interventions et Génie écologique
La nature à une capacité de résilience et de cicatrisation qu'il est possible d'utiliser ou faciliter. Cependant, lorsqu'elle a été exposée trop longtemps, trop souvent ou de manière trop importante aux perturbations et/ou à la pollution, la cicatrisation peut se révéler très lente ou quasi-impossible. Le génie écologique s'intéresse particulièrement aux milieux qui sont ou qui ont été affectés par l'activité humaine et propose de mettre en œuvre des techniques «d'accélération» des processus naturels, basées sur ces mêmes processus. Cela permet de restaurer un milieu sans attendre les processus naturels de reconstitution. Dans le cas des corridors biologiques, il s'agit dans la majorité des cas de restaurer des milieux naturels qui ont été détériorés par l'homme. Le génie écologique peut par conséquent se révéler particulièrement intéressant pour la mise en place des corridors.
Les effets d'échelle ou de seuil
Quand on considère les caractéristiques du corridor biologique une à une (taille, végétation, pollution, etc. ), on constate qu'il existe un seuil en dessous ou au-dessus duquel le corridor ne peut plus remplir ses fonctions. Pour augmenter la probabilité de réussite, il est nécessaire de prendre en compte ces effets de seuil.
L'importance des zones tampons
Les zones tampons sont les zones situées juste à proximité des corridors sans être elles-même des corridors biologiques. Elles permettent d'éviter les contacts directs entre les lieux de vie et de passage des espèces et ceux des humains. Ces zones sont essentielles au bon fonctionnement du corridor.
Compatibilité avec d'autres fonctions
Ces corridors ont, pour certains d'entre eux, vocation à être multifonctionnels et par conséquent à accueillir des activités de loisir surtout. La cohabitation peut-être possible si un seuil minimal de zone nature est respecté et si le partage de l'espace est clairement établi. En effet, l'odeur humaine sur un corridor diminue nettement ses potentialités.
Indicateur de fréquentation
Afin de contrôler la fréquentation d'un corridor biologique, plusieurs méthodes sont à notre disposition :
- Piège à traces
- Photographie
- Comptage
Bénéfices des corridors
Le maillage écologique offre de nombreux atouts pour l'avenir. Il atténue ou, dans le meilleur des cas, supprime les effets du morcellement des paysages et des milieux. Les premiers résultats d'essais menés dans divers pays témoignent de l'intérêt des actions de restauration (expérience Chico Mendes). Il est observé une remontée et une stabilisation durable des populations animales, surtout de gibier, et une amélioration de leur état sanitaire (perdrix, lièvre, lapin …). Pour les grands mammifères, la recréation d'une trame biologique peut jouer un rôle de «source» en repeuplements spontanés. Les bénéfices se mesurent principalement au regard de l'enrichissement biologique du milieu, mais le maillage produit aussi des bénéfices directs ou indirects, financiers ou immatériels :
- Bénéfices écologiques
- restauration du potentiel de biodiversité et entretien du capital
- restauration des fonctions hydrauliques et biologiques du réseau superficiel, amélioration de l'épuration des eaux, conservation de la ressource en eau
- régulation miro- et macro-climatique
- maintien des équilibres naturels par la création d'espaces tampons et de continuums non exposés aux produits phytosanitaires
- diminution de la surfréquentation des milieux naturels par une offre mieux repartie
- dépollution de certaines friches industrielles
- contribution à la lutte intégrée en agriculture
- Bénéfices pédagogiques
- transformation de l'approche des paysages et des milieux par le public : action d'éducation à l'environnement, de chantiers-écoles
- amélioration dans la gestion du patrimoine : démonstration de nouvelles méthodes de reconstitution, d'entretien et de gestion des milieux (forêts et lisières, rivières et berges, chemins, friches …).
- Bénéfices paysagers
- réintroduction de la nature au cœur des villes dans un souci d'une plus grande intégration de l'environnement dans l'aménagement urbain : coulées vertes, végétalisation des murs et des terrasses, verdissement des cavaliers dans le bassin minier …
- Bénéfices en termes de recherche
- renforcement de la recherche essentielle et appliquée, amélioration de la connaissance et des savoir-faire sur différents programmes : génie écologique, génie biologique, écotoxicologie, agriculture intégrée, restauration des friches polluées, reconstitution des écosystèmes littoraux, forestiers et bocagers, établissement de méthodes de bio-indication …
- Bénéfices en termes de sécurité et de santé publique
- réduction des pollutions de l'air et de l'eau et amélioration de la santé
- diminution de l'intensité et de l'impact des sécheresses et des inondations, des incendies avec la réintroduction d'une diversité spécifique
- chute des accidents routiers impliquant des mammifères lors de leurs migrations avec l'aménagement de corridors écologiques et de passages à mammifères et amphibiens
- Bénéfices économiques
- création de filières créatrices d'emplois et de savoir-faire exportable : entretien et restauration des milieux, surveillance, suivi scientifique et évaluation des opérations…
- transformation du cadre de vie à des fins d'implantation de nouvelles activités économiques et de valorisation touristique du territoire
- Bénéfice en terme d'image de marque
- amélioration de l'image de marque, utile pour une politique touristique plus vigoureuse et mieux partagée
- réponse aux attentes des populations en quête de paysages de qualité et plus «naturels»
- régulation des conflits d'usage par des aménagements touristiques plus respectueux de l'environnement
Précautions
La question du rôle potentiel de certains corridors biologiques comme pouvant contribuer à la propagation d'espèces invasives, indésirables ou génétiquement modifiées, ou de microbes ou parasites transportés par ces espèces est posée, comme elle l'était dans les milieux naturels, mais avec une importance différente liée au fait que dans un paysage de plus en plus artificiel, les corridors, sont fréquemment, au moins tout d'abord des goulots d'étranglement pouvant renforcer la promiscuité des espèces, comme le sont naturellement les cols de montagne préférentiellement utilisés par les oiseaux migrateurs. En ce qui concerne les espèces invasives et indésirables, la diversité de milieux et d'espèces, en multipliant le surtout les prédateurs potentiels, et en conservant la mosaïque d'écosystèmes qui forment la majorité des corridors, suffit en principe à mieux contenir leur prolifération qu'en l'absence de corridors. La circulation des gènes d'Organismes Génétiquement Modifiés a fait l'objet d'études sur la dispersion autour de champs, dont les résultats ne sont pas forcément très accessibles. Le pollen de maïs s'est avéré capable de contaminer des champs bien plus éloignés que ce qu'annoncaient les firmes agrosemencières. Les champs agricoles sont le plus souvent plutôt reconnus comme «zone tampon» plutôt que comme corridor écologique, alors que des ensembles de prés de fauche et de prairies extensives sont quelquefois inscrit dans les zones ayant fonctiond de corridor biologique. Le terme de corridor est plutôt réservé à des milieux dit "naturels".
Vocabulaire
Synonymes ou expressions proches
Les francophones utilisent les termes suivants : Corridor écologique, corridor d'habitats, corridor de dispersion, corridor de déplacement, corridors de migration, corridor de faune ou faunique, couloir biologique, bio-corridor, liaison paysagère ou éco-paysagère.
Un ensemble de corridors écologiques forme un Réseau écologique aussi quelquefois appelé Infrastructure écologique ou encore infrastructure naturelle, voire coulée verte, trame verte, etc.
Particularités nationales
En Suisse, ECONAT a proposé les expressions «zones d'extension» et «zone de développement». (Rapport Final «Réseau Ecologique National (REN) Suisse»)
Vocabulaire associé
- Connectivité biologique
Mesure des possibilités de mouvement des organismes entre les taches de la mosaïque paysagère. Elle est fonction de la composition du paysage, de sa configuration (arrangement spatial des éléments du paysage) et de l'adaptation du comportement des organismes à ces deux variables. (Burel & Baudry ed. 2003)
- Connectivité structurelle
Mesure de l'arrangement spatial des éléments du paysage qui prend en compte la contiguïté entre éléments de même nature. C'est une mesure cartographique. (Burel & Baudry ed. 2003) Continuités agricoles ouvertes.
Formes que prennent dans l'espace et dans le temps les enchaînements des espaces ouverts des cultures et des pâtures.
- Continuités naturelles fermées
Formes que prennent dans l'espace et dans le temps les enchaînements de motifs de naturalité. Ces enchaînements forment des continuités aujourd'hui ou potentiellement fermées.
- Continuités ouvertes
Continuités formées par les espaces ouverts soit de l'espace public soit de l'agriculture, et autorisant l'expérience paysagère.
- Continuum
Ensemble des milieux favorables à un groupe écologique et composé de plusieurs éléments continus (sans interruption physique), y compris des zones marginales appartenant à d'autres continuums ou simplement accessibles pour des activités temporaires.
Il inclut donc :
-
- une ou plusieurs zones nodales,
- des zones d'extension de moindre qualité que les zones nodales mais correspondant au même type générique de milieu, et
- des marges complémentaires partiellement ou temporairement utilisées par la faune caractéristique du continuum, mais d'un autre type de milieu. Cette enveloppe externe est importante comme zone de gagnage et de déplacement pour la totalité de la faune caractéristique du continuum. L'utilisation de cette marge complémentaire dépend de la capacité des animaux à s'éloigner des zones de lisières ou des zones refuges. Cette marge de continuum est très polyvalente. Elle sert surtout de corridor pour de nombreuses espèces généralistes, mais également pour quelques espèces spécialisées, au cours de leur phase de dispersion.
- Corridor écologique
Ils forment des structures spatiales n'engageant aucune notion génétique (mouvements entre les différents habitats saisonniers pour une espèce par exemple) [6].
Voir aussi :
Socle théorique scientifique
- Théories de l'écologie du paysage.
- Théorie biogéographique des îles (MacArthur et Wilson 1967 ; Brown & Kodric-Brown 1977) : l'insularisation est plus importante lorsque l'île est petite et isolée.
- Théorie de la fragmentation écopaysagère.
- Théorie du fonctionnement en métapopulations.
- Théorie de la percolation.
Notes
- ↑ Problèmes posés par les feuilles mortes sur les rails
- ↑ Infra Eco Network Europe
- ↑ European Co-operation in the field of Scientific and Technical research
- ↑ International Asssociation for Landscape Ecology
- ↑ (ex à Lille, Cf. travaux de Chantal Vanhalluwyn, Faculté de pharmacie, Lille
- ↑ Définition proposée par le cadre de la réalisation de la thèse de Florence NŒL intitulée : «L'étude des corridors biologiques en biologie de la conservation», MNHN
Liens et documents externes
Liens externes
- (fr) «Mise en œuvre des corridors écologiques et/ou biologiques sur le territoire des parcs naturels régionaux» (octobre 2005)
- (fr) Document IFEN (Oct. 20006) sur certains impacts des routes et véhicules
- (fr) Portail Trame verte de la Région Nord/Pas de Calais
- (fr) Dossiers Corridors biologiques ; exemples de réalisations associatives (Lestrem Nature, Nord/Pas-de-Calais, France)
- (fr) Projet franco-anglais («Conservation de l'infrastructure naturelle du Kent et du Nord-Pas-de-Calais»)
- (fr) Exemple d'appel à projet ("Corridors biologiques boisés"), 2008, France.
- (fr) Plan de base écologique et paysager transfrontalier (Wallonie-Luxembourg]
- (fr) Portail "Corridors biologiques" de la FRAPNA et outils pédagogiques sur les corridors
- (fr) Exemple de cartographie ; statuts légaux, milieux, habitats... (Corridor garonnais).
- (fr) «Les corridors faunistiques en Suisse» (Rubrique bibliothèque, par l'OFEFP ; 2001)
Lire
En Français :
- «Etude du Fonctionnement des métapopulations en biologie de la conservation. Exemple de Ranunculus nodiflorus L., espèce rare et protégée en France», Thèse de Florence NŒL (MNHN)
- «Aménagements et mesures pour la petite faune» - Guide technique (SETRA, 2005)
- «Fragmentation de l'habitat due aux infrastructures de transport - État de l'art» ; Rapport de la France (Ministère de l'Equipement - SETRA, 2000)
- «Fragmentation et connectivité dans les paysages : importance des habitats corridors pour les petits mammifères», PAILLAT Gilles, BUTET Alain, URA 1853 Ecobio, Laboratoire d'Evolution des Systèmes naturels et Modifiés, Université de Rennes I – M. N. H. N., Avenue Général Leclerc, F-35042, Rennes Cedex.
- Arvicola – 1994 - Tome VI – n°2
- «La trame verte à la reconquête de la biodiversité en Alsace» (Région Alsace)
- «Projet de réseau écologique départemental de l'Isère» ; Econat/Conseil général de l'Isère ; 2001).
- «Prendre en compte les corridors biologiques» (Conseil général de l'Isère ; 2005, téléchargeable.
- «Nature sans Frontières» (Dossier pédagogique de la FRAPNA ; 2005 (Corridors biologiques ou Campagne pédagogique "Nature sans frontières")
- «Attention passage de faune !» ; Article de Catherine Levêque, in : Les quatre saisons du jardinage (n°150 ; pp 65-68).
- «Des batraciens sur nos routes» (de Christiane Percsy, Région wallonne, 2005, Service Sensicom de la Direction générale des Ressources naturelles et de l'Environnement)
- Corridor Ecology : The Science and Practice of Linking Landscapes for Biodiversity Conservation, Hilty, Jodi A., Lidicker Jr., William Z., Merenlender, Adina M. Island Press (2006). Paperback, ISBN :1-55963-096-5 (ou Cloth, 324 pp., ISBN :1-55963-047-7).
En anglais
- Aars, J., Ims, R. A. 1999. The Effect of Habitat Corridors on Rates of Transfer and Interbreeding between Vole Demes. Ecology, 80 (5) :1648-1655.
- Beier, P., Lœ, S. 1992. In My Experience : A Checklist for Evaluating Impacts to Wildlife Movement Corridors. Wildlife Society Bulletin, 20 (4) :434-440.
- Beier, P., Noss, R. F. 1998. Do Habitat Corridors Provide Connectivity?. Conservation Biology, 12 (6) :1241-1252.
- Bennett, A. F. 1999. Linkages in the Landscape : The Role of Corridors and Connectivity in Wildlife Conservation. The World Conservation Union, Gland, Switzerland.
- De Chant, T. 2007. A Future of Conservation. Northfield Habitat Corridors Community Plan, Northfield, Minnesota. (Lien ; accessed December 2007).
- Department of Environment and Conservation (DEC). 2004. Wildlife Corridors. DEC, New South Wales.
- Dole, J. W., Ng, S. J., Sauvajot, R. M. 2004. Use of Highway Undercrossings by Wildlife in Southern California. Biology Conservation, 115 (3) :499-507.
- Fleury, A. M., Brown, R. D. 1997. A Framework for the Design of Wildlife Conservation Corridors with Specific Application to Southwestern Ontario. Landscape and Urban Planning, 37 (8) :163-186.
- M., S. 2002. Ecology : Insects, Pollen, Seeds, Travel Wildlife Corridors. Science News, 162 (10) :269.
- Mech, S. G., Hallett, J. G. 2001. Evaluating the Effectiveness of Corridors : a Genetic Approach. Conservation Biology, 15 (2) :467-474.
- Roach, J. 2006. First Evidence that Wildlife Corridors Boost Biodiversity, Study Says. National Geographic Society, Washington, D. C. m/news/2006/09/060901-plant-corridors. html lien (consulté en novembre 2007).
- Rosenberg, D. K., Noon B. R., Meslow, E. C. 1997. Biological Corridors : Form, Function, and Efficacy. BioScience, 47 (10) :667-687.
- Semrad, D. 2007. Fragile Nature. Jœl Sartore Photography, Lincoln, NE. lien (consulté en novembre 2007).
- Simberloff, D., Farr, J. A., Cox, J., Mehlman, D. W. 1992. Movement Corridors : Conservation Bargains or Poor Investments ?. Conservation Biology, 6 (4) :492-504.
- Sutcliffe, O. L., Thomas, C. D. 1996. Open Corridors Appear to Facilitate Dispersal by Ringlet Butterflies (Aphantopus hyperantus) between Woodland Clearings. Conservation Biology, 10 (5) :1359-1365.
- Tewksbury, J. J., Levey, D. J., Haddad, N. M., Sargent, S., Orrock, J. L., Weldon, A., Danielson, B. J., Brinkerhoff, J., Damschen, E. I., Townsend, P. 2002. Corridors Affect Plants, Animals, and Their Interactions in Fragmented Landscapes. Ecology, 99 (20) :1223-1226.
Voir (vidéos)
- «Corridors biologiques» (Cassette vidéo, Région Nord Pas-de-Calais, 1999 / (épuisée) et Rapport Ecotone (Direction Environnement)
- «Les chemins de la vie - Sauvons les corridors biologiques» - Cassette vidéo et exposition du Conseil Général de l'Isère (Service environnement) ; 2003.
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