Décharge
Une décharge ou décharge publique ou encore terrain de décharge (au Québec, on dit plutôt un site d'enfouissement), est un lieu public ou privé où on déverse débris et déchets divers, situé le plus fréquemment en dehors des grandes villes.
Définitions :
- Lieu ou on dépose et stocke des déchets. Suivant la nature des déchets, il existe plusieurs types d'installations. Les décharges sauvages, c'est-à-dire non réglementées, devront être supprimées d'ici 2002. (source : fnh)
- Ancien terme pour désigner un centre d'enfouissement technique CET (source : horizonm)
- Lieu aménagé pour le dépôt de déchets sur le sol ou leur enfouissement. Les dépôts temporaires sur le lieu de production ou de collecte des déchets et les installations où transitent des déchets en vue de leur élimination,désormais que le temps de séjour des déchets sur ces sites... (source : tourainepropre)
Une décharge ou décharge publique ou encore terrain de décharge (au Québec, on dit plutôt un site d'enfouissement), est un lieu public ou privé où on déverse débris et déchets divers, situé le plus fréquemment en dehors des grandes villes.
Il existe aussi des décharges privées, industrielles surtout, quelquefois dites "décharges internes". Certains sites de décharge (industriels, militaires) étaient sous-marins ou immergés dans des lacs, des galeries de mines, ou d'autres sites peu accessibles et actuellement oubliés ou difficiles à contrôler.
Dans les pays occidentaux, la réglementation sur la récupération des déchets interdit depuis la fin du XXe siècle les décharges sauvages au profit des centres d'enfouissement techniques (CET) ou de l'incinération. Dans certains pays, comme en France, en théorie, seuls des déchets ultimes devraient être mis en décharges contrôlées comme installations classées au regard de l'Environnement. En réalité, de nombreux retards d'application de la loi sont constatés. [réf. nécessaire]
Les réglementations pour la protection de l'environnement imposent d'éliminer certains risques de pollution, par exemple en imperméabilisant le site vis-à-vis d'une nappe phréatique et/ou en le couvrant d'une couche étanche, avec récupération du méthane le cas échéant.
Classement
En France, il existe trois types de décharges :
- Site de classe I : pour les déchets industriels spéciaux (présentant un caractère dangereux pour le milieu naturel ou les êtres vivants). La plupart de ces déchets doivent subir une stabilisation avant enfouissement. Il existe 14 centres de ce type en France[1] :
- Change (Pays de Loire)
- Chanteusse-sur-Baconne (Pays de Loire)
- Saint-Cyr-des-Gâts (Pays de Loire)
- Argences (Basse-Normandie)
- Tourville-la-rivière (Haute-Normandie)
- Saint-Marcel (Haute-Normandie)
- Graulhet (Midi-Pyrénées)
- Site de classe II : pour les résidus urbains et/ou des déchets industriels banals (non dangereux).
- Site de classe III : pour les résidus inertes du bâtiment ou des travaux publics par exemple.
Il existe d'autres modes de stockage des déchets : l'utilisation en remblaiement ou en sous-couche routière de certains déchets du BTP, l'enfouissement de déchets dangereux dans d'anciennes mines, les centres de stockage de déchets nucléaires à durée de vie courte ou longue.
Les décharges sont appelées différemment en fonction des déchets collectés :
- CET : Centre d'Enfouissement Technique
- CSDU : Centre de Stockage des Déchets Ultimes
- CSDD : Centre de Stockage des Déchets Dangereux
Structure
Une décharge conçue pour limiter les transferts de pollution est le plus souvent composé de la manière suivante :
- barrières passives : couche d'argile, bâches imperméables (géomembranes)
- barrières actives : sable, réseau de drains qui récupère les résidus liquides (lixiviats) avant leur traitement.
- déchets
- une couche de terre, puis une nouvelle végétation est mise en place.
Ce type de décharge est habituellement surveillé 30 ans. Les émissions de biogaz doivent aussi être collectées pour maintenir le massif de déchets en dépression.
Devenir du biogaz :
- Destruction, le plus souvent le méthane est brûlé sur place en torchère.
- Valorisation, thermique ou électrique.
On distingue deux types d'installations, celles qui utilisent le gaz pour produire de la chaleur dans des installations de chauffage collectif, des serres, des briqueteries... et celles qui utilisent le gaz pour produire de l'électricité.
Impacts environnementaux
Les impacts et nuisances environnementales concernent en particulier les anciennes décharges non étanches et non contrôlées.
- Il s'agit peut-être d'odeurs, mais plus fréquemment de pollution de l'air, de l'eau et des sols.
- De très nombreuses décharges industrielles et urbaines ont été oubliées (Il en existait au moins une par commune, soit - à titre d'exemple- un minimum de 36 000 en France métropolitaine, rien que pour les déchets ménagers).
- En zone rouge et lors de la reconstruction après les guerres mondiales, de nombreuses décharges ont pu recevoir des gravats mal triés pouvant contenir des munitions non explosées.
- Les décharges émettent du méthane puissant Gaz à effet de serre, et elles peuvent brûler, voire exploser.
Il faut dans ce cadre différentier décharges compactées, inondée, ou couverte d'une couche d'argile) et celles qui ne sont pas compactées ; ces dernières, en raison du taux d'oxygène de l'air qui y circulent permettent une dégradation aérobie qui ne produit que très peu de méthane, à la différence des décharges compactées (En France selon l'ADEME, 40 % du tonnage enfoui de 1980 à 1985, 55 % entre 1985 et 1990,72 % entre 1990 et 1993, et 87 % après 1993 ont été compacté, pour atteindre quasi 100 % en 1999). En France, la loi encourage les décharges contrôlées (circulaire de mars 1987) à récupérer le méthane (biogaz) ou au moins à le brûler en torchère. Toujours selon l'Ademe en en France, (10 % des décharges étaient ainsi équipées en 1993,25 % en 1996 et 57 % en 1997), avec des rendements d'environ 60 % en 1999 qui pouvaient dans les années 2000 atteindre 80 %. Dans quelques cas le biogaz est récupéré en amont, par exemple par fermentation de boues d'épuration (ex : Alimentation des bus de la Communauté urbaine de Lille).
La Mission interministérielle de l'effet de serre a en France estimé qu'un bon réseau de captage du gaz de décharge permettait d'en diminuer les émissions de près de 100 %. le problème est qu'en raison du bas coût de rachat de ce gaz, ces opérations sont peu rentable. De plus nombre de décharge ancienne (il y en a au moins une par commune) ne sont pas suivies. Ce gaz est fréquemment gaspillé en France, mais le Canada, l'Angleterre ou l'Italie valorisent depuis longtemps une partie de leur gaz de décharge. [2]. La nature des déchets joue aussi un rôle. Une étude australienne a montré par exemple que les poutres enfouies dans d'anciennes d'écharges n'ont perdu que peu de carbone. Au contraire les «déchets verts» (feuilles, petites branches) fermentent très rapidement.
- Les feux accidentels ou criminels de décharges sont saisonniers et courants dans les zones sèches et chaudes. Ils émettent des polluants mal connus et le plus souvent non comptabilisés (comme ceux de feux de forêts) par les cadastres et inventaires de pollutions. Les déchets ménagers sont assez riches en produits contenant du chlore (PVC surtout) pour émettre en brûlant des dioxines et furanes en quantité importantes (environ 10 fois plus qu'un feu de broussaille ou de sous-bois forestier de bord de mer[3]).
Le cas des décharges sous-marines
Ce sont par exemple :
- des fosses marines ou lacs utilisées pour éliminer des déchets dangereux (munitions et déchets radioactifs civils et/ou militaires, par exemple le Lac Quinghai en chine, ou la Fosse des Casquets au large de la Normandie)
- des décharges de munitions immergées, séquelles de guerres (au nombre d'une centaine au moins sur la façade littorale atlantique de l'Europe), et susceptibles de générer des impacts différés dans l'espace et dans le temps, mais importants.
- des décharges de boues de curage de fleuves, estuaires et/ou ports. Ces boues sont le plus souvent très polluées et leur volume augmente avec la dégradation des bassins versants qui se traduit par une érosion accrue. Au dessus d'un certain volume, les opérations doivent désormais en France faire l'objet d'une étude d'impact et d'une enquête publique. Pour l'Atlantique Nord-ouest elles sont suivies par la Commission Ospar[4].
Stockage de déchets radioactifs
Les centres d'évacuation définitive des déchets radioactifs sont appelés des centres de stockage définitif.
- Évacuation en mer : des années 1950 jusqu'en 1982, plus de 100 000 tonnes de déchets radioactifs ont été déversés dans des conteneurs en béton au fond de l'Océan atlantique et de la Manche,
- Stockage des déchets à vie courte en centre de surface,
- Stockage des déchets à vie longue en souterrain,
- Projets d'évacuation des déchets dans l'espace : envoi de déchets dans l'espace encore au point théorique. Toutefois des sondes spatiales ont déjà été envoyées chargées de matières radioactives.
Références
- ↑ http ://www. environnement. gouv. fr/IMG/pdf/Liste_CSDD_200702. pdf
- ↑ Source ADEME (évalutions portant de 1979 à 1997, sur la base des les déchets déclarés enfouis depuis 1980), citée par Rapport OPECST n° 224 (2001-2002) de Marcel DENEUX/ Sénat français
- ↑ source : Facteurs d'émission de polluants de feux simulés de forêt et de décharge, étude Ineris/Ademe 2003,17 p
- ↑ Rapport OSPAR 2004 sur les immersion en mer de déchets, dont boues de dragage
Voir aussi
- Recyclage
- Récupération informelle des déchets, pratiquée fréquemment dans les décharges
- Munition immergée
- Déchet
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"décharge d'ordures sauvage" L'image ci-contre est extraite du site sboisse.free.fr Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur. Voir l'image en taille réelle (620 x 412 - 129 ko - jpg)Refaire la recherche sur Google Images |
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