Écolabel

L'écolabel (ou «écocertificat») est un label attribué à un produit ou un acteur accordé par une organisation certifiante, garantissant que le produit concerné a un impact réduit sur l'environnement.

Définitions :

  • marque officielle de reconnaissance de la qualité écologique des produits. Elle offre une double garantie : la qualité d'usage du produit... (source : intis)
  • Indice apposé sur un produit signifiant qu'il respecte les critères établis de protection de l'environnement.... (source : identite)

L'écolabel (ou «écocertificat») est un label attribué à un produit ou un acteur accordé par une organisation certifiante, garantissant que le produit concerné a un impact réduit sur l'environnement.

Un écolabel est le plus souvent :

Histoire de l'écocertification

Après l'invention de la tronçonneuse, en dépit des alertes de la FAO et de l'ONU, la deuxième moitié du XXe siècle a été caractérisée par une exploitation effrénée des forêts, et surtout des forêts tropicales d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie du sud-est, mais également de forêts tempérées comme les forêts pluvieuses ou ombrophiles de l'Amérique du Nord-Ouest.

Les lois protégeant les forêts datent de Charlemagne ou de l'Antiquité, mais l'idée d'un système de preuves (certification) adressées au client ou au public ne date que du milieu du XXe siècle.

Alors que la guerre accélère les coupes, aux États-Unis l'immense forêt semblait encore sans fin et les forestiers ne se préoccupaient pas de replanter ou restaurer l'écosystème après leurs coupes rases.
En Europe où la forêt avait quasi disparu de pays comme la France à la fin du moyen-âge, dans les années 1940, la gestion en futaie, les cultures d'arbres sont déjà multiséculaires. On débute même à parler d'alternatives plus respectueuses de l'environnement, avec la forêt jardinée (ou jardinisée), gérée en bouquet ou «pied à pied», selon des principes dits proche de la nature par les sylviculteurs de l'école émergente Prosilva. Les forestiers européens n'envisageaient pas pour tout autant une certification que le marché n'imposait pas.

La notion et le mot Tree farming sont utilisés avec un succès rapide aux États-Unis à partir des années 1940. Il s'agit pour les propriétaires forestiers de répondre aux critiques du public qui les accusait déjà de couper ou laisser couper les arbres à une vitesse et ampleur dépassant largement les possibilités de renouvèlement écologique, sans même reboiser.

L'ancêtre des écolabels ?

Quelques propriétaires forestiers privés ont par conséquent eu l'idée d'un label qu'ils nomment American Tree Farm System (ATFS) qui montrant au public que certains forestiers pouvaient cultiver la forêt en replantant ce qu'ils avaient coupé, sans atteinte, de leur part, aux forêts primaires tempérées déjà relictuelles.
Le label est d'abord et en particulier utilisé pour certifier des monocultures de résineux, peupliers ou des cultures de sapins de Noël. Ainsi est né le 1er label forestier, durant la deuxième Guerre mondiale, en 1941 exactement, avec une 1re «ferme d'arbre» labellisée ATFS dans l'état de Washington. D'autres propriétaires forestiers ont ensuite adopté le label en Californie. Il est actuellement présent dans 46 États et le concept fait école ailleurs avec plus ou moins de succès pour les cultures d'hévéa, eucalyptus ou palmier à huile...

La notion de durabilité était affirmée dès 1941, mais non celle de soutenabilité, car planter des alignements monospécifiques de clones de même classe d'âge produit un agrosystème extrêmement appauvri et fragile, très éloigné des riches écosystèmes forestiers, ont argué les premiers détracteurs de ce label dans les années 1970.

Peu à peu, la biodiversité, puis la composante aménitaire (loisirs, écotourisme, belle nature.. ) sont devenus des critères de l'ATFS, sans cependant de réflexion approfondie sur l'importance de la diversité génétique ou de la naturalité des arbres eux-mêmes. La biodiversité prend une importance croissante, mais reste pour certains propriétaires une notion floue ou réduite au mieux au gibier, au poisson ainsi qu'aux champignons).

Le label ATFS a été ouvert aux propriétaires qui ne voudraient pas couper leurs arbres, à condition que leur boisement ait une vocation récréative ou de protection de l'eau ou de la biodiversité. Ceci a accru la sympathie du public pour le label, mais on ignore le pourcentage de la surface certifiée ainsi gérée. On a reproché à ce label ainsi qu'à d'autres d'avoir d'abord été fait par des propriétaires pour des propriétaires, mais aussi de certifier une grande variété de gestion, de qualité très inégale, du plus intensif à des boisements où la nature laissée à elle-même. Ce label n'impose en effet pas de seuils, d'indicateurs ou d'objectifs précis ou chiffrés, ni ne prend en compte les droits ancestraux de populations amérindiennes ou inuit.
Une inspection de la forêt est faite tous les 5 ans par un des 4 400 forestiers volontaires de l'association (volunteer inspecting foresters), mais ces inspecteurs, s'ils présentent l'avantage de ne pas être payés peuvent-ils être reconnus comme "indépendants" ?
Le label veut garantir le respect de normes internes, et s'appuie sur une sorte de règle commune et un guide de bonnes pratiques (standards and guidelines), mais ce cadre est jugés très sommaire par les détracteurs du label, dont certains s'étonnent aussi du sponsoring de BASF, devenu l'un des grands producteurs de pesticides, dont certains utilisés pour la culture des arbres.

Diversité des écolabels

On peut classer les écolabels en différentes catégories :

L'écolabel répond à des normes et référentiels internes et externes (loi du pays, lois du siège social et quelquefois (ex : Forest Stewardship Council ou Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes) conventions mondiales ou mondiales, même si elles ne sont pas transcrites dans la législation du pays ou du pays du siège social de l'entreprise).

On peut parler d'écosociolabel lorsque le label comprend aussi (ex : Forest Stewardship Council) un volet social.

Systèmes de certification

Pour les systèmes d'écomanagement concernant les produits issus de la nature, ils reposent sur 3 ou 4 éléments principaux :

Crédibilité

Les écolabels sont plus ou moins crédibles et transparents, avec une grande variété de cahiers des charges et de modes de travail des certificateurs.
L'écocertification est basée sur des principes, des critères à respecter, et des indicateurs destinés à mesurer la manière dont ils sont respectés, ou le chemin à parcourir pour atteindre un objectif annoncé.
Mais si pour certains labels, tous les principes et critères sont obligatoires en tout temps et tout lieu, comme par exemple pour le FSC, avec d'autres labels, ils sont susceptibles (pour tout ou partie) de varier selon les choix des entités nationales ou locales (ex : PEFC qui comprend, en plus de critères obligatoires, des critères ou indicateurs "volontaires" variants selon les régions de manière à s'adapter aux caractéristiques des forêts locales).

En cas de non respect du cahier des charges, le type de mesures correctives et le délai accordé pour les mettre en place, ou les modalités d'exclusion du label, font partie des éléments de crédibilité.

Certains labels intègrent des indicateurs quantitatifs et qualitatifs chiffrés obligatoires (ex FSC). D'autres sont moins précis et ont préféré rendre obligatoire une notion d'amélioration continue (par ex PEFC qui intègre la démarche ISO 14 000 pour les entités régionales qui organisent la mise en place du label à échelle régionale ou supra-régionale). D'autres moins exigeants se basent sur des chartes et des principes non vérifiables ou difficilement vérifiables, faute d'indicateurs de performance (résultats) ou d'état ou de pression chiffrés.

La plupart des écolabels intègrent une ou plusieurs «cautions environnementales», le plus souvent en invitant un expert ou une association de protection de l'environnement dans le conseil d'administration des entités aux échelles globale et locales, quelquefois associées aux processus de certification sur le terrain. Un tiers du conseil d'administation du FSC est ainsi composé d'environnementalistes, dont le WWF, ONG Internationale réputée, et un autre tiers est composé de représentants de la sphère sociale). PEFC en France a intégré qu'un représentant de France nature environnement, représentative d'un niveau national.

La caution environnementale externe et indépendante est une précaution utile : de nombreux sondages (dont eurobaromètre en Europe) ont montré que c'est aux ONG et non aux industriels ou aux autorités nationales ou locales que le public accorde le plus de confiance pour les informations concernant l'environnement.

Le label écologique européen

Logo de l'écolabel européen
Icône de détail Pour plus de détails, voir l'article : Écolabel européen.

La certification Française NF environnement

Icône de détail Pour plus de détails, voir l'article : NF environnement.

La marque NF environnement concerne des produits qui ont un impact environnemental réduit. C'est un label officiel français.

C'est un label, détenu et géré par l'Association française de normalisation, qui offre une double garantie : la qualité d'usage et la qualité écologique. Il assure la prise en compte des impacts environnementaux sur tout le cycle de vie du produit. Le produit doit répondre à un cahier des charges précis, surtout en faveur de l'environnement. Il peut s'appliquer à toute sorte de produits à l'exception des produits pharmaceutiques, des produits agro-alimentaires, des services et du secteur automobile.

L'élaboration des critères de cet écolabel est faite en partenariat avec les industriels, les associations et les pouvoirs publics. L'attribution de cet écolabel se fait par certification auprès d'une tierce partie indépendante.

Le cas des labels forestiers

Face à la destruction accélérée des forêts primaires et face à l'absence totale de réglementation mondiale sur la gestion sylvicole, dans les années 1980, certaines ONG environnementales, des collectivité ou consommateurs individuels ont envisagé ou promu un boycott des bois tropicaux. Dans le même temps, de grandes campagnes appelant à la protection de forêts primaires étaient conduites qui ont sensibilisé la population et de nombreux élus, mais sans arrêter la vague de destruction.

Le boycott pouvait avoir plusieurs effets pervers :

Pour aider le consommateur à identifier le bois venant de forêts gérées de manière durable ou éco et socio-responsable (gestion soutenable) et ainsi aider leurs propriétaires ou exploitants à s'intéresser puis à investir dans cette gestion plus écologique, éthique et socio-responsable, plusieurs groupes ont créé des écolabels dont le contenu et la portée sont variables. Ils visent à certifier la gestion forestière en amont et pour certains labels toute la filière («certification de chaînes de contrôles»). Une limite est qu'une partie du marché peu visible du public (palettes, bois de coffrage, etc. ) échappe à la demande d'écocertification, sauf si les entreprises qui les utilisent l'exigeaient, ce qui n'est pas ou très rarement le cas.

Exemples de labels forestiers nationaux intégrant une dimension environnementale

Exemples de labels pancontinental :

Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes est créé en 1999. Originellement paneuropéen, il est d'envergure mondiale depuis 2004 ; http ://www. pefc. org (anglais)  ; http ://www. pefc-france. org (français)
Forest Stewardship Council, qui couvre la planète depuis sa création en 1993 ; http ://www. fsc. org (anglais).

Le label FSC

Logo de la certification FSC
Icône de détail Pour plus de détails, voir l'article : Forest Stewardship Council.

FSC veut dire Forest Stewardship Council qui se traduirait grossièrement par «Conseil de bonne gestion de la forêt».

Créé avec l'appui du WWF après le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil, Juin 1992), suite à l'échec des négociations sur la protection des forêts (la convention mondiale s'est transformée en déclaration, de moindre valeur juridique), il concerne le bois et les produits dérivés du bois ou de la forêt (tropicale ou tempérée) et vise à garantir le respect des principes du développement soutenable, tel que défini à Rio.

Ainsi, ce logo, apposé sur du bois ou des produits à base de bois, garantit la gestion durable des forêts sur la base des critères économiques, sociaux et environnementaux. C'est l'unique label cautionné par 70 ONG environnementales, dont les deux principales qui sont WWF et Greenpeace.

C'est l'unique écolabel forestier qui accorde tout autant de place aux aspects sociaux et économiques qu'aux aspects environnementaux, y compris dans la composition des 3 collèges de son conseil d'administration. Il est aussi réputé le plus crédible et transparent (le plan de gestion de la forêt est mis à disposition du public) et le plus exigeant des labels internationaux (le respect de tous les principes et critères sont obligatoires). Il est l'unique a accorder une place obligatoire aux populations aborigènes ainsi qu'à tous les usagers de la forêt pour veiller à ce que les forces du marché ne portent pas atteintes aux droits des populations autochtones, sujet qui préoccupe aussi le réseau des forêts modèles [1].

Il est reconnu comme le meilleur écolabel forestier par WWF, Greenpeace, Les Amis de la Terre, et de nombreuses autres ONG, a été cité comme bon exemple d'écolabel par l'ONU ou en France par l'Ademe.

Reconnaissance mutuelle

Elle existe ou est envisagée pour certaines familles de labels. Pour ne pas discréditer un label, elle impose une exigence égale de crédibilité des labels en question. La crédibilité d'une structure de reconnaissance mutuelle dépend du système de certification le moins strict qu'elle intègre.

Il existe aussi un réseau fédérant plusieurs écolabels : Le Global Ecolabelling Network.

Galerie

Labels européens

Labels forestiers

Labels ou certifications nationales

Logos du papier recyclé

Autres

Références

  1. page sur l'Évaluation de la qualité d'un aménagement forestier "une perspective autochtone", incluant l'écocertification forestière

Voir aussi

Liens externes

Recherche sur Google Images :



"L’éco-label intègre l’analyse de ..."

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 13/11/2008.
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